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Une formation "salarié en élevage laitier"

Dans l'Ouest, un Certificat de qualification professionnelle se met en place pour former des salariés autonomes et responsables en élevage laitier.

La formation, courte, se veut très opérationnelle et pratique.
© Chambres d'Agriculture de Bretagne

En septembre 2018, la Bretagne proposera une nouvelle formation : un Certificat de qualification professionnelle (CQP) «salarié qualifié en élevage bovin lait». « Avec l’agrandissement et la modernisation des exploitations, les éleveurs laitiers sont de plus en plus à la recherche de salariés qualifiés immédiatement opérationnels et autonomes, explique Sandrine De Sadeleer, responsable ingénierie formation à la chambre d’agriculture de Bretagne. Nous avons répondu à un appel d’offres du Fafsea et avons été retenus. » Le CQP lait sera proposé par les quatre centres de formation de la chambre d’agriculture : Quintenic (22), Saint-Ségal (29), Agr’Equip (35) et Kérel (56). La formation s’étalera sur huit mois, avec 30% du temps sur le centre de formation et 70% en entreprise. Et le temps passé sur le centre s’appuiera en grande partie sur la ferme école du centre ou sur un réseau d’élevages professionnels situés à proximité.

« La formation est basée sur l’immersion et la mise en conditions réelles sur des élevages, insiste Sandrine De Sadeleer. Le but est que les personnes acquièrent rapidement les gestes techniques et les réflexes nécessaires, qu’elles sachent traire parfaitement, qu’elles comprennent les besoins en alimentation, qu’elles puissent effectuer les soins et opérations liés à la reproduction, qu’elles soient capables de faire un premier diagnostic en cas de comportements anormaux des animaux.» Quatre blocs de compétences seront proposés. Trois seront imposés : alimentation et surveillance, santé et reproduction et traite, soit classique soit avec un robot. Un quatrième sera à choisir entre entretien et contention, traite ou pilotage du robot de traite. S’y ajouteront des compétences en sécurité, savoir-être en élevage (observation, transmission, rendre compte, respect des horaires…), relationnel avec l’éleveur, maintenance de premier niveau et conduite de matériel.

La formation s’adresse aux salariés en poste souhaitant développer ou faire reconnaître leurs compétences et savoir-faire et aux demandeurs d’emploi en reconversion professionnelle. Les salariés en poste pourront suivre la formation dans le cadre du plan de formation de l’entreprise. «Ils pourront suivre toute la formation ou seulement un module, par exemple le pilotage du robot de traite», précise Sandrine De Sadeleer. La formation est aussi accessible en contrat de professionnalisation, en prévision d’une embauche. Dans tous les cas, aucun pré-requis technique n’est nécessaire. Seuls comptent la motivation et le projet professionnel.

Pour les demandeurs d’emploi, une période de mise en situation en milieu professionnel sera par contre demandée pour valider le projet professionnel. «Le CQP étant reconnu par la branche professionnelle agricole, cette formation courte les rendra immédiatement opérationnels et devrait leur assurer une insertion durable en élevage laitier».

Acquérir les gestes techniques nécessaires

En Pays de la Loire aussi

Plusieurs organismes de formation ont été retenus dans le cadre de l’appel d’offres du Fafsea. En Bretagne, le CPSA de Combourg (35) proposera également un CQP lait. Et en Pays de la Loire, le CQP sera proposé à partir de septembre par le CFA de la chambre d’agriculture des Pays de la Loire, avec le support de la ferme des Trinottières (49), et par le CFPPA de Laval (53) avec un réseau de fermes partenaires.

«Les éleveurs laitiers ont beaucoup de mal à recruter des salariés qualifiés, assure Marie Teinturier, responsable de la formation aux Trinottières. Début avril, il y avait 60 offres de CDI à temps plein à pourvoir sur la région. Les formations existantes jusqu’ici s’adressent plutôt aux personnes souhaitant s’installer. Le CQP vise à former des salariés autonomes et responsables mais toujours sous la responsabilité d’un patron. Tous les statuts sont possibles et cela peut permettre aussi d’attirer des personnes non issues du milieu agricole.» Les financements sont assurés par le Fafsea et le Conseil régional.

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