Un "barcamp" sur l'organisation du travail
Début décembre, la chambre d'agriculture et le CRDA de la Manche ont organisé un barcamp sur l'organisation du travail. Ce format de réunion mi-organisée mi-improvisée vise à faciliter les échanges entre agriculteurs et les retours d'expériences.
Début décembre, la chambre d'agriculture et le CRDA de la Manche ont organisé un barcamp sur l'organisation du travail. Ce format de réunion mi-organisée mi-improvisée vise à faciliter les échanges entre agriculteurs et les retours d'expériences.
Le 8 décembre, 60 agriculteurs et 20 conseillers ont participé au barcamp sur l'organisation du travail mis en place par la chambre d'agriculture de la Manche, le CRDA et leurs partenaires (1). En 2014 déjà, 50 personnes avaient assisté à un premier barcamp axé sur les projets. « Le barcamp est un format de réunion né dans le milieu de l'informatique et d'internet, explique Isabelle Bennehard, de la chambre d'agriculture, responsable du barcamp 2015. Le principe est que tous les participants sont acteurs de la réunion. L'objectif est de faire remonter des expériences du terrain, de faciliter les échanges entre agriculteurs et non plus d'avoir des messages descendants. Le thème de l'organisation du travail a été choisi parce qu'il concerne tous les producteurs. » La réunion était organisée sur le site du Pavillon des énergies du conseil départemental de la Manche, au Dézert , lieu central et convivial. Les agriculteurs avaient été informés de la manifestation par le biais d'internet, d'articles de presse et par les partenaires du barcamp. Sept ateliers ou « camps » étaient organisés : agrandissement, efficacité, relations sereines, temps de travail et vie personnelle, pénibilité, motivation et évolution du métier. Chaque agriculteur pouvait participer à deux ateliers auquel il s'était préalablement inscrit, un le matin, un l'après-midi.
Faciliter la prise de parole
Chaque atelier, qui regroupait 7 à 10 personnes, commençait par un témoignage d'un agriculteur sur le thème proposé. Le groupe, co-animé par un agri-animateur (un professionnel élu ou engagé dans un groupe) et par un salarié d'un organisme, était ensuite invité à échanger. L'atelier se terminait par une demi-heure de synthèse sur ce qui s'était dit dans l'atelier. Enfin, une restitution était faite pour les personnes qui n'avaient pas pu participer à l'atelier. « Le format barcamp attire des personnes que l'on ne voit pas dans les réseaux habituels, constate Catherine Brunel, conseillère animation de groupes et de projets de la chambre d'agriculture. Le fait d'être en petits groupes, entre agriculteurs, facilite la prise de parole. Le rôle de l'agri-animateur, qui invite chacun à parler, est très important. Il y a aussi la convivialité liée au lieu, au fait que les participants ne sont pas derrière une table mais assis en rond, qu'ils boivent un café et mangent ensemble le midi. Les ateliers sont très vivants. Tous les participants sont des experts et le format barcamp facilite le partage d'expériences.» Pour faciliter la mise en réseau, chaque personne avait par ailleurs reçu trois cartes de visite qu'il pouvait échanger avec d'autres agriculteurs ou les salariés des organismes. Enfin, la décision avait été prise cette année de capitaliser sur la rencontre en faisant ressortir des idées d'actions collectives pouvant être menées par la suite sur l'organisation du travail.
« Une bonne solution pour discuter entre agriculteurs »
« Le barcamp est une bonne solution pour que les agriculteurs discutent entre eux. Ce n’est pas une réunion classique, il n’y a pas de spectateurs. Chacun peut s’exprimer et bénéficier de l’expérience des autres. Tous les agriculteurs font des choses pour l'organisation du travail et tous sont intéressés par ce que font les collègues. Les discussions sont à bâton rompu. Certains participent plus que d'autres mais l'animateur est là pour inciter tout le monde à parler. Comme en 2014, les participants ont été très satisfaits car c'est une forme de réunion très concrète et conviviale. On repart motivé avec des idées plein la tête et on peut ensuite réfléchir sur son exploitation sur ce que l'on pourrait améliorer. »