Traiter le paramphistome seulement en cas d’infestation importante
Traiter les vaches laitières n’est pas aisé. Éviter les contaminations en les éloignant des zones à risque est toujours préférable.
Traiter les vaches laitières n’est pas aisé. Éviter les contaminations en les éloignant des zones à risque est toujours préférable.
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Le cycle du paramphistome est assez similaire à celui de la grande douve, sauf qu’il se termine dans le rumen sur la paroi duquel se fixent les adultes. « La paramphistomose, maladie due à des adultes est une affection rare et dont les contours restent mal définis, indique Jean-Marie Nicol. Reste la maladie provoquée par les jeunes en migration. Rare aussi mais celle-là peut tuer de temps à autre. » Cette dernière se traduit par « une diarrhée verdâtre et abondante qui démarre trois à six semaines après une infestation massive, le plus souvent en fin d’automne ou parfois même après la rentrée en stabulation. » Sauf en cas de paramphistomose larvaire, la coproscopie est la méthode la plus sûre pour la mettre en évidence le paramphistome et évaluer la charge parasitaire. Il est préférable de tester les animaux les plus âgés parce que le paramphistome vit plusieurs années et s’accumule dans le rumen au fil des réinfestations.
Des coproscopies sur les animaux les plus âgés
« En s’appuyant sur cinq analyses individuelles, on traitera l’ensemble des animaux si trois comptages au moins révèlent plus de 600 œufs », recommande actuellement le vétérinaire. L’oxyclosanide, autorisée sur les vaches laitières, est la seule molécule efficace contre le paramphistome adulte. Mais, elle est utilisée hors AMM à des posologies supérieures à celles qui sont indiquées pour la grande douve et sans stop dose, c’est-à-dire proportionnellement au poids de l’animal, avec des risques d’effets secondaires. Dans ces conditions d’utilisation, le délai d’attente passe à sept jours. Aucun traitement n’est actif contre les larves. « Il faut réfléchir à deux fois avant de traiter en lactation des vaches laitières adultes contre les paramphistomes et préférer dans tous les cas faire baisser la charge parasitaire par des moyens zootechniques plutôt que médicamenteux », conclut Jean-Marie Nicol. À même hôte même mesures d’éradication et d’éloignement que la grande douve.