"Pour un prix Lactalis plus réactif"
L’Unell négocie avec Lactalis l’accord-cadre, notamment la formule de prix. Les coûts de production ne seraient pas indexés directement dans la formule.
L’Unell négocie avec Lactalis l’accord-cadre, notamment la formule de prix. Les coûts de production ne seraient pas indexés directement dans la formule.
Les OP Lactalis ont trois chantiers en route : la reconnaissance officielle de l’Unell - Union nationale des éleveurs livreurs Lactalis - en tant qu’association d’OP, attendue en juin ; la négociation par l’Unell de l’accord-cadre et de l’avenant en conformité avec la Loi Sapin II et, l’évolution des règles de gestion des volumes dans chaque OP.
"La proposition d’accord cadre et d’avenant que Lactalis nous a envoyé courant mars ne nous convenait pas, et l’Unell a adressé ses propres propositions. Des rencontres vont suivre. Nous avons bon espoir d’aboutir à un accord-cadre négocié, ce qui serait une réalisation concrète de notre travail d’association d’OP, et qui pourrait motiver davantage d’adhésions dans les OP", souligne Claude Bonnet, président de l’Unell.
"Pour la formule de prix, l’Unell défend un système plus simple et plus lisible. Un prix du lait plus réactif, qui suit mieux l’évolution des marchés. Qui colle mieux au mix-produits approché de Lactalis. Nous proposons de supprimer le tunnel de prix avec l’Allemagne et la flexibilité. Nous avons testé notre formule sur les quatre dernières années, et sur cette période, le prix moyen donné par cette formule est similaire à un euro près au prix moyen effectivement payé par Lactalis avec les ajustements conjoncturels. Sur de plus petites périodes, le prix donné par la formule est tantôt plus élevé tantôt plus faible que le prix Lactalis. Lactalis aime garder une marge de négociabilité. Nous sommes attachés à un prix le plus prévisible possible", développe Claude Bonnet.
Les OP travaillent sur la gestion des volumes
En ce qui concerne la prise en compte du coût de production, l’Unell n’est pas convaincue de l’intérêt d’introduire un indicateur directement dans la formule du prix du lait. "En 2016, cela aurait accentué la baisse du prix du lait. Nous nous orientons plutôt sur une référence à des indices de coûts dans les clauses de renégociation et de sauvegarde, pour déclencher des négociations sur le prix du lait."
En région, les OP travaillent sur la gestion des volumes. "Dans certaines OP du Sud et de l’Est, l’OP prend un vrai rôle d’intermédiaire entre les producteurs et Lactalis", souligne Claude Bonnet. À l’APLBL (association des producteurs de lait Pays de la Loire Bretagne Lactalis), "pour l’heure, il n’y a pas de changement ; le transfert de gré à gré est toujours possible, avec un prélèvement de 20 % effectué par Lactalis avant transfert. Nous aimerions faire évoluer ce cadre, en nous basant sur les attentes de nos adhérents, pour essayer de leur donner plus de perspectives", indique Frédéric Lachambre, président de l’APLBL.