« Notre aire d'attente est dans un couloir de logettes »
Au Gaec de la Foyer en Seine-Maritime, un roto de traite 32 postes a été installé en 2016 dans le prolongement de l'ancien parc d'attente pour pouvoir traire seul et résoudre des contraintes de place.
Au Gaec de la Foyer en Seine-Maritime, un roto de traite 32 postes a été installé en 2016 dans le prolongement de l'ancien parc d'attente pour pouvoir traire seul et résoudre des contraintes de place.










Avec une référence de 1,4 million de litres de lait produite par 130 Prim'Holstein, les trois associés du Gaec ont remplacé l'ancienne salle de traite (2 x 7) par un roto Performer 32 places extérieur. Ils ont investi dans les griffes IQ Apollo (nettoyage et désinfection automatique des manchons) proposées par GEA. « C'est une salle de traite dimensionnée pour un bâtiment de 180 logettes », précise Aurélien Grenier, associé avec son père et son oncle.
Augmenter la cadence de traite tout en trayant seul et sans nuire à la qualité du lait (entre 100 000 et 130 000 cellules/ml), tel était le principal objectif des associés lorsqu'il ont choisi d'investir dans ce roto de traite. « Nous voulions également conserver une salle de traite de plain-pied et valoriser le parc d'attente existant qui est intégré dans un des couloirs de logettes.»
L'emplacement en pignon s'est imposé par les contraintes du site. « Notre ancienne salle de traite était placée sur le côté du bâtiment près du pignon Est. Il est plus simple d'accès pour le laitier. Et de l'autre côté il y a la fosse.» La présence d'une maison d'habitation à moins de 100 mètres a également pesé dans la solution retenue. « Un roto extérieur est peu gourmand en place. Nous l'avons installé dans une extension de notre stabulation de seulement 15 m de long sur 14 m de large », souligne Aurélien Grenier. « L'emplacement en pignon et la configuration de notre site nous empêchent de faire des lots de vaches. Mais nous avons deux portes de tri en sortie de couloir et si nécessaire, nous pourrons construire une nouvelle stabulation côté Sud qui permettra de faire une conduite en lot. »
Conserver l'ancien parc d'attente intégré dans un couloir s'est imposée par le manque de place autour de la stabulation (180 places, trois rangs de logettes). « C'est une solution économique. Mais elle est surtout envisageable lorsqu'il n'y a qu'un seul lot de vaches. Sinon c'est très compliqué à gérer parce qu'on limite l'accès aux logettes, aux abreuvoirs voire à la table d'alimentation à un lot de vaches pendant trop longtemps », souligne Michel Gaillard, de GEA.
"Jusqu'à 130 vaches conduites en un lot dans un seul bâtiment, c'est réalisable. Au-delà, ce n'est pas forcément une solution idéale, d'autant que l'aire d'attente peut devenir trop longue." Si la taille du troupeau devait augmenter significativement dans les années à venir, les associés auront encore la possibilité de construire une autre stabulation en face de la première pour loger un autre lot de vache. Mais dans ce cas, "il faudra créer un autre parc d'attente et c'est un peu compliqué », explique Michel Gaillard. Pour éviter cet écueil, ce dernier préconise de raisonner son projet bâtiment et salle de traite en se projetant sur une bonne vingtaine d'années en intégrant des évolutions futures.
Combien ça coûte ?
Équipement de traite : 300 000 euros
Isolation de la toiture de la salle de traite et maçonnerie : 80 000 euros