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« Nos vaches ne restent jamais plus d'une journée dans un paddock »

"Ma passion pour les systèmes herbagers est née de mon expérience en Nouvelle-Zélande. Quand j’ai eu l’opportunité de revenir m’installer au Pays de Galles en 2005, j’ai appliqué le système néozélandais. Je gère un troupeau de 1 100 vaches kiwis ( jersiaises x frisonne néozélandaise) réparties dans trois exploitations et 320 ha de prairies à base de RGA. Pour produire un maximum de lait par hectare, les vaches entrent dans une parcelle lorsque la quantité d’herbe avoisine 3 t de MS/ha. La biomasse est évaluée pour chaque paddock tous les lundis par pesée d’un échantillon d’herbe représentatif du paddock et estimation de la teneur en matière sèche de l’herbe. J'utilise aussi le logiciel de gestion de pâturage AgriNet. Pour optimiser la qualité du fourrage pâturé et le rendement des prairies, les vaches ne doivent pas rester plus d’une journée dans un paddock. Quand elles en sortent, la biomasse avoisine 1,5 t de MS d’herbe/ha. S’il y a trop d’herbe, nous en fauchons une partie qui sera consommée le lendemain. Certaines parcelles sont débrayées pour faire de l’enrubannage.

Entre 12 et 17 tonnes de MS par hectare de prairie

Au-delà d’une journée, les vaches dégradent les prairies par l’excès de piétinement, les refus, le surpâturage … Au bout de trois jours, elles commencent à consommer les repousses d’herbe. Ces dernières n’ont aucun intérêt pour l’animal en revanche ça plombe la productivité de la prairie. Nos abreuvoirs sont positionnés en milieu de paddock pour favoriser une meilleure répartition des bouses et donc de la fertilisation organique. Il faut aussi soigner les chemins d’accès. Les vaches kiwis sont adaptées au pâturage. Elles ont l’avantage d’être légères (500 à 550 kg) et de produire l’équivalent de leur poids vif en matière utile (5 500 /6 000 litres de lait à 8,5 % de MU). Le chargement moyen est compris entre 3,5 et 4,5 vaches par hectare. Les vaches consomment environ 4 tonnes de MS par saison. La productivité des prairies, dont certaines ont vingt-cinq ans, varie entre 12 et 17 t de MS/ha. Pour la fertilisation, nous épandons 1 500 litres de lisier en deux applications, 250 à 300 kg d’urée et de la chaux."

(1) Témoignage lors d’une journée organisée par PâtureSens.

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