L'Unell défend la notion de valeur seuil
Le prix du lait Lactalis de mars n'est que de 308,80 €/1000 l (38-32), après 320 euros en janvier et février. "Ce prix est issu de la formule de prix que l'on a proposée, sans la notion de valeur seuil que l'on ne parvient pas encore à faire accepter à Lactalis", indique Claude Bonnet, président de l'Unell, une association nationale d'OP Lactalis.
Petit retour en arrière. Lactalis et l'Unell sont arrivés à certains compromis pour une nouvelle formule de prix du lait. Elle tient compte du mix-produit de l'entreprise, avec 50% d'un indicateur PGC France. "Pour l'instant, nous utilisons le PVI (prix de vente industriel) de l'Insee, mais nous espérons que dans le cadre du plan de filière, le Cniel proposera de nouveaux indicateurs qui seront des valeurs plutôt que des évolutions, pour une meilleure lisibilité." La valorisation beurre poudre pèse 30% de la formule, et les PGC export 20%. Pour ce dernier, l'indicateur utilisé est le prix du lait moyen allemand. Pour la prise en compte des coûts de production, Lactalis veut suivre l'indice Ipampa général pour ajuster le prix du lait. L'Unell défend la prise en compte d'une valeur seuil, et a repris pour l'instant le chiffre de 340 €/1000 l (en 38-32). "Une valeur a plus de sens qu'une évolution pour les producteurs, mais aussi pour les distributeurs, qui sont réceptifs à cette idée." Il reste à convaincre Lactalis et à négocier la façon de prendre en compte cette valeur dans le prix final.