L’herbe favorable à la performance économique
Entre les systèmes "maïs-herbe" et "maïs dominant" de l’Ouest, une étude de l’Institut de l’élevage sur 218 résultats d’exploitations révèle un écart de rémunération de plus d’un demi-Smic par UMO exploitant.
Entre les systèmes "maïs-herbe" et "maïs dominant" de l’Ouest, une étude de l’Institut de l’élevage sur 218 résultats d’exploitations révèle un écart de rémunération de plus d’un demi-Smic par UMO exploitant.
Maximiser la production par vache ou par UMO n’est pas forcément un gage de revenu supplémentaire. La comparaison de deux systèmes conventionnels, l’un mixte « herbe et maïs » comprenant 10 à 30 % de maïs dans la SFP, et l’autre qualifié de « maïs dominant » avec plus de 30 % de maïs dans la SFP, met en évidence une meilleure performance économique pour le système « herbe et maïs ». « Malgré une productivité du travail et une productivité animale moindres, respectivement 45 000 l/UMO et 900 l/VL de moins pour le système « herbe et maïs » (moyenne sur cinq ans), ce dernier apparaît plus efficient au niveau de la rémunération du travail aux 1 000 litres, ainsi que par unité de main-d’oeuvre exploitant », indique Thierry Charroin, de l’Institut de l’élevage. L’écart s’élève à plus d’un demi-Smic par UMO exploitant.
Le coproduit viande et les aides en faveur du système « herbe et maïs »
Cette comparaison sur une durée de cinq ans porte sur 218 résultats d’exploitations laitières spécialisées des réseaux d’élevage Inosys du Grand Ouest. Si on regarde de plus près les résultats, on se rend compte que le coût de production hors rémunération du travail s’avère en fait très proche pour les deux systèmes en 2015 et 2016. « La différence se joue au niveau des produits de l’atelier laitier. Le produit lait d’abord, se révèle plus élevé (6 €/1 000 l en 2016) grâce à de meilleurs taux, certainement en lien avec une productivité moins importante des animaux et un effet race(1). Le coproduit viande est également meilleur dans le système « herbe et maïs » (+8 €/1 000 l). Enfin, la part des aides pénalise davantage les systèmes « maïs dominant ». En 2016, l’écart au niveau des aides s’élève à 20 €/1 000 l entre les deux systèmes. »
(1) 61 % de Prim’Holstein dans le système « herbe et maïs » contre 80 % dans le système « maïs dominant ».