Les trésoreries des exploitations laitières du Grand Ouest sont préoccupantes
L’Observatoire de l’endettement et des trésoreries montre une situation 2021 meilleure que 2020 en moyenne pour les éleveurs laitiers clôturant en hiver. Mais les résultats du Grand Ouest sont inquiétants.
L’Observatoire de l’endettement et des trésoreries montre une situation 2021 meilleure que 2020 en moyenne pour les éleveurs laitiers clôturant en hiver. Mais les résultats du Grand Ouest sont inquiétants.
L’EBE est en hausse pour 2021, en moyenne pour les exploitations laitières clôturant en fin d’année, dans les trois zones couvertes par l’Observatoire de l’endettement et des trésoreries piloté par l’Institut de l’élevage(1) : 159 exploitations du Grand Ouest, 202 exploitations du Massif central et 64 exploitations en Dordogne. L’EBE augmente grâce à une hausse du produit lait, malgré l’augmentation des charges.
Les annuités sont stables en montagne (98 €/1 000 l) et en Dordogne (59 €), mais elles augmentent fortement dans le Grand Ouest, atteignant 97 €/1 000 l en moyenne (80 € en 2020).
Des indicateurs dégradés dans le Grand Ouest
Le revenu disponible progresse largement dans les trois zones. Mais celui du Grand Ouest (21 000 € environ par UTH familiale) évolue moins nettement : +23 % par rapport à 2020, qui était en retrait par rapport à 2019. Le revenu disponible des élevages de Dordogne s’envole (+55 %) et atteint près de 25 000 €/UTH familiale. La montagne affiche +31 %, à un peu plus de 20 000 €. Avec des prélèvements privés stables (environ 18 000 € annuels par UTHf), les élevages de Dordogne et du Massif Central dégagent une marge de sécurité. Pas ceux du Grand Ouest, où la marge de sécurité est négative sur toute la période 2019-2021.
La trésorerie nette globale en hausse partout
Les investissements ont baissé dans le Grand Ouest, après une forte hausse en 2020 et restent élevés (37 500 €). En Dordogne, ils augmentent de façon marquée : 38 500 € en 2021 (24 000 € en 2020). Dans le Massif Central, les niveaux d’investissement sont stables à 35 000 €. Dans toutes les zones, ils sont largement financés par des emprunts. Dans le Grand Ouest, l’Institut de l’élevage pointe le retour du refinancement.
La trésorerie nette globale moyenne s’est améliorée, sur les trois zones. Mais « elle atteint un niveau insuffisant dans le Grand Ouest », pointe l’Institut. Les dettes court terme sont restées stables mais élevées : 128 €/1 000 l en moyenne dans toutes les zones.
Un peu moins d’exploitations en situation critique
Les écarts restent très importants entre exploitations. La part d’exploitations en situation critique - TNGneg (1) - s’est réduite, passant de 36 % en 2020 à 33 % en 2021. Mais dans le Grand Ouest, 46 % des exploitations sont dans ce groupe. Le Massif Central en compte 24 % et la Dordogne 27 %.
Les exploitations peu endettées (2) représentaient 31 % des exploitations en 2020 et 33 % en 2021. Là aussi, l’évolution est positive. Mais encore une fois, le Grand Ouest accuse le coup : seules 21 % des fermes sont peu endettées. En Dordogne, c’est 46 %, et 39 % dans le Massif Central.
La proportion d’exploitations en situation intermédiaire (3) reste stable, entre 33 et 35 % en moyenne sur les trois zones.