Les aides au maintien à la bio en danger
L’arrêt des subventions de l’État pour les aides au maintien de l’agriculture biologique à partir de 2018 suscite de vives inquiétudes dans la filière. L’Europe est certes le principal contributeur (75 % des aides). Mais en l’absence de financement national, il n’y aura plus de cofinancement européen, souligne Félix Lepers de la Fnab. Le désengagement de l’État peut toutefois être compensé par des aides régionales et des agences de l’eau. « La position de la plupart des différentes grandes régions et des agences de l’eau est encore inconnue (18 octobre). Les négociations sont en cours. » De grandes distorsions entre régions se profilent.
La Nouvelle-Aquitaine qui s’était engagée avant l’annonce de Stéphane Travert sur le retrait de l’État a décidé de garder le cap. « La région met la priorité sur les exploitations 100 % bio avec une aide au maintien de 10 000 euros (transparence pour les Gaec) contre 1 500 euros pour les exploitations mixtes. »
Des disparités entre régions
La région Paca octroie des aides mais seulement sur des zones de captages d’eau. En Rhône-Alpes, la situation paraît beaucoup plus incertaine. Les agences de l’eau s’impliquent plus ou moins dans le financement du maintien à la bio. C’est particulièrement vrai dans des secteurs comme l’ex Basse-Normandie, la Picardie, Champagne-Ardennes… Mais quelle sera leur position à l'avenir sachant qu'elles vont être amputées d’une partie de leur budget pour financer la nouvelle agence française de la biodiversité?