Le travail est le premier facteur limitant à l'augmentation du cheptel laitier
D’après une enquête de la chambre d’agriculture du Nord-Pas-de-Calais menée auprès de 197 élevages laitiers, 63 % des exploitations envisagent
de produire plus demain
si les prix se maintiennent.
Parmi les éleveurs qui souhaitent s’engager dans cette voie, 39 % envisagent d’augmenter leurs effectifs de vaches et 24 % d’améliorer la production par vache. Parmi les facteurs limitants, le travail et les bâtiments sont cités dans 41 % des élevages, suivis par la réglementation environnementale (10 %) et la ressource en fourrages (9 %).
Pour s’adapter aux contraintes liées à la main-d’œuvre, les deux solutions les plus fréquemment citées (28 % chacune) concernent la simplification des techniques d’élevage et l’embauche de salarié. La simplification des pratiques culturales — dont la délégation des cultures — est quant à elle citée dans 17 % des cas, suivie par le choix de la spécialisation (12 %).
Après mise en œuvre de solution pour faire face à la contrainte main-d’œuvre, la capacité de production potentielle pourrait passer en moyenne de 62 vaches par exploitation à 77, soit 15 vaches supplémentaires.
Les systèmes logettes/lisier devraient progresser
Côté bâtiments, les éleveurs disposent en moyenne de 6 places supplémentaires et 38 % projettent d’investir dans l’aménagement de leur bâtiment dédié aux laitières. Trois éleveurs sur quatre s’orientent vers un système logettes ; les conduites logettes/lisier devraient gagner du terrain passant de 19 % aujourd’hui à 28 % demain, au détriment des aires paillées. Près d’un éleveur sur deux a en tête un projet d’équipement (16 % dans un racleur, 13 % dans un matériel de distribution, 7 % dans un DAC ou DAL). Concernant la traite, un éleveur sur quatre se dit prêt à allonger son temps de traite, et un sur trois envisage des investissements en matière d’équipement. Parmi eux, 40 % comptent augmenter le nombre de postes et 60 % visent un changement de système de traite, dont la moitié pour passer en robot.
Enfin, la surface d’épandage limitante, le régime installations classées et la capacité de stockage des effluents apparaissent chacuns un frein pour un quart des élevages.
(1) dont 54 % spécialisés