Valorisation du lait
Le marché mondial tire les cotations françaises
La pénurie de lait au niveau mondial va durer au moins six mois.
Ca y est, les cotations françaises commencent à prendre le chemin de la hausse, dans le sillon de la flambée des enchères Fonterra. Entre le 1er et le 7 avril, elle était pour la poudre maigre à 2 900 euros/tonne (+130 euros par rapport à la semaine précédente), pour la poudre grasse à 3 370 euros (+240 euros en deux semaines), le lactosérum dépassait la barre des 1 000 euros la tonne, et les prix de vente de beurre communiqués le 10 avril étaient à plus de 4 000 euros.
« La collecte des cinq principaux pays exportateurs (Argentine, Australie, Nouvelle-Zélande, USA et Union européenne) continue de baisser, et cette baisse s’accentue en Europe. Même la collecte allemande baisse fin mars. Il n’y a plus de stocks dans les entreprises, alors même que la croissance de la demande mondiale est toujours aussi forte. La pénurie de lait au niveau mondial va durer au moins six mois, en attendant la reprise de la collecte de l’hémisphère sud à compter d’octobre », analyse Gérard Calbrix, économiste à Atla (association pour la transformation laitière française). La valorisation beurre poudre en France ressort à 320 euros/1000 l en mars. « Elle va continuer à augmenter. »