Le GIE de collecte de la châtaigneraie s’engage pleinement dans la transformation
Ayant bien anticipé
la fin de son contrat
de vente de lait, le
GIE de collecte est en passe
de devenir une entreprise fromagère à part entière avec des produits haut de gamme.
boules de 125 g, et le cantal au lait cru sont vendus sous la marque L’éleveur occitan, nom déposé par le GIE de la châtaigneraie.
Si plusieurs structures de vente de lait se sont retrouvées en graves difficultés ces dernières années, le GIE de la châtaigneraie, dans le Cantal, est en train de négocier, avec bonheur semble-t-il, son virage vers la transformation. Il regroupe 70 producteurs de trois départements (Cantal, Lot, Aveyron) et collecte 20 millions de litres de lait, dont 7 millions sous cahier des charges AOP cantal.
Jusqu’au 31 mars dernier, la totalité du lait était vendu au groupe 3A. Suite à la rupture du contrat, le groupement a pu retrouver un débouché auprès d’un industriel italien. Une solution toute provisoire, le temps de s’engager pleinement dans la transformation du lait et de trouver les marchés pour ses produits, vendus sous marque propre.
Le GIE a ciblé la grande distribution avec des fromages haut de gamme. Après un premier essai concluant l’an dernier, il vient de lancer pour de bon la première mozzarella artisanale fabriquée en France. « Notre mozzarella nécessite dix litres de lait pour fabriquer un kilo de produit (autant que pour le cantal), alors que six litres suffisent pour les produits industriels. Ce qui lui confère davantage de goût », explique Jean-Daniel Teulier, responsable du développement. Pour l’instant, elle est distribuée dans les magasins Intermarché et Leclerc du Sud-Ouest. Depuis l’automne dernier, le groupement commercialise également un cantal au lait cru affiné pendant au moins quatre mois.
Partenariat avec la coopérative laitière de Bouriannes
Ne souhaitant pas investir dans un outil de fabrication, le GIE de la châtaigneraie a noué un partenariat avec la coopérative laitière de Bouriannes dans le Cantal. Mais, il a financé lui-même la ligne de production de mozzarella.
L’enjeu du GIE est désormais de réussir son développement commercial : le groupement a embauché un agent et les producteurs multiplient les animations en magasins (180 en 2012). Pour 2013, l’objectif est de transformer 5 millions de litres de lait en cantal et 2 millions en mozzarella. Et, dès l’an prochain, la totalité du lait AOP devrait être valorisée. Une pâte persillée est également à l’étude.