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La Montbéliarde poursuit sa réforme européenne

Dans le cadre du nouveau règlement zootechnique européen, la race va créer trois organismes de sélection. Pour gérer votre troupeau comme aujourd’hui, mieux vaut adhérer à au moins un des trois.

Alain Vuaillat et Philippe Maitre, président et directeur de Montbéliarde association. « Pour maximiser la base de sélection et obtenir des index fiables, il faut que les éleveurs s’inscrivent à au moins un des trois organismes de sélection. »
© F. Mechekour

Les entreprises de sélection Umotest, EvaJura et l’association les éleveurs Montbéliards (1) ont demandé un agréement au ministère de l’Agriculture pour devenir des OSUE. Elles devraient recevoir une réponse positive d’ici le mois de mai. Avec cette nouvelle organisation, Montbéliarde association va céder son agrément d’organisme de sélection dans les prochaines semaines. Pour autant, l’association restera au centre du dispositif de programme de sélection (réflexion partagée sur l’orientation de la race, gestion du livre généalogique, promotion générique…). Autrement dit, malgré la concurrence sur le terrain entre les trois futures OSUE, les responsables professionnels ont choisi l’option de garder un tronc commun.

Ces remaniements imposés par l’UE auront des répercutions pour les éleveurs de Montbéliardes. « Jusqu’ici, les animaux étaient directement inscrits au livre généalogique. Les éleveurs adhérents au contrôle de performance avaient automatiquement et gratuitement les index de leurs femelles sans rien demander. Avec le nouveau règlement européen, les éleveurs devront s’inscrire à au moins un des trois organismes de sélection s’ils veulent bénéficier de ces mêmes services », a rappelé Philippe Maitre, directeur de Montbéliarde association, le 19 mars lors de l’assemblée de territoire Ouest et Nord.

Pas d’impact sur les achats de doses de semences

Il est possible de ne pas adhérer à un organisme de sélection. Mais, dans ce cas, les animaux ne sont pas inscrits au livre généalogique et n’ont pas d’index. Pas simple donc de réaliser un bon planning d’accouplement. L’exportation d’animaux n’est plus possible. En revanche, la non adhésion à un OSUE n’a aucune conséquence sur l’achat des doses de semences a souligné Alain Vuaillat, le président de Montbéliarde association.

Franck Mechekour

(1) Les trois membres fondateurs sont Montbéliarde Sélection (MS), les Eleveurs Libres de Franche-Comté (ELFC) et l’association SLSMT : Sélectionneurs Libres pour la Sauvegarde de la Montbéliarde Traditionnelle

 

Pointage et génotypage ne font pas toujours bon ménage

« Pourquoi devrais-je dépenser de l’argent pour le pointage de mes femelles alors que je paye déjà pour leur génotypage ? ». Cette question d’un éleveur breton de Montbéliardes est d’autant plus compréhensible qu’en dehors du grand-Est de la France, le coût du pointage n’est pas pris en charge par les coopératives d’insémination. Par ailleurs, si les index génomiques ont donné quelques mauvaises surprises en production et sur les caractères fonctionnels, ils sont plutôt globalement fiables en morphologie.

Des index fiables avec 10 000 à 15 000 pointages par an

A titre individuel, l’intérêt du pointage apparaît donc moins évident. En revanche, le pointage de 10 000 à 15 000 femelles génotypées par an est nécessaire pour assurer la fiabilité des index génomiques des taureaux et des femelles précise Philippe Maitre. Des discussions sont par conséquent en cours pour trouver une solution qui répondent à la fois aux attentes individuelles des éleveurs et aux besoins collectifs. Reste à savoir notamment comment les 10 000 à 15 000 pointages nécessaires au collectif seront financés.

Une chose est sûre. Pour enlever les biais dans les calculs d’index, « seuls les troupeaux génotypant l’intégralité de leurs femelles serviront de support pour l’entretien de la population de référence », souligne le directeur de Montbéliarde association.

F. M.

 

 

Une année record pour les exportations de doses de semences

La Montbéliarde continue de faire des émules à l’étranger. Avec 901 718 doses de semences exportées (+ 9,6 % par rapport à 2017), cette activité a établi un nouveau record en 2018.  C’est plus que le nombre d’IA totale réalisées en France en 2017 (724 000 IAT).

Près de 16 000 pedigrees exports édités essentiellement pour des exportations d’animaux à destination de l’Algérie (8989) et du Maroc (5256).

Près de 240 000 nouvelles femelles inscrites au livre généalogique (428 000 vaches au contrôle laitier)

 

 

 

 

 

 

 

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