La luzerne enrubannée fait aussi bien que la luzerne déshydratée
Utilisée à hauteur de 15 % dans la ration des vaches laitières, la luzerne enrubannée brins courts assure une production laitière et des taux équivalents aux résultats obtenus avec de la luzerne déshydratée brins longs. Tel est le résultat d’un récent essai publié aux 3R et réalisé au lycée agricole de Fontaines en Saône-et-Loire, sur deux lots de 31 Montbéliardes en phase descendante de lactation pendant deux mois. La ration était composée d’ensilage de maïs (45 %) et d’herbe (7 %), de tourteau de colza (21 %), de blé (6 %) et de maïs (4 %), plus 65 g d’urée ajoutés pendant la seconde moitié de l’essai. La luzerne a été distribuée à hauteur de 15 % de la ration. Elle provenait d’une même parcelle en 3e coupe et a été récoltée dans les mêmes conditions, au stade bourgeonnement, avec une valeur en protéines brutes de 171 g/kg (enrubannage) et 172 g/kg (déshy).
L’efficacité alimentaire semble améliorée avec l’utilisation de la luzerne enrubannée, vu la plus faible ingestion enregistrée (22,8 kg/VL/j pour le lot déshy contre 22,2 kg/VL/j le lot enrubannage). Combinée à un coût de revient plus faible de l’enrubanné, cette meilleure efficacité alimentaire permet de réduire le coût de la ration. Il s’élève à 3,76 €/VL avec la luzerne déshydratée contre 3,30 €/VL avec la luzerne enrubannée. L’état corporel s’est amélioré de 0,4 point pour le lot déshy alors qu’il est resté stable pour le lot enrubannage. Le ratio omega 6/omega 3 mesuré dans le lait n’a pas été impacté.
Les auteurs de l’étude rappellent qu’« il est nécessaire de récolter la luzerne à un stade de maturité précoce assurant un rapport feuilles/tiges élevé ainsi qu’une bonne digestibilité. »