La France importe essentiellement de la viande de réformes laitières
La France importe bon an mal an un peu plus de 20 % de ses besoins en viande de gros bovins. D’après des données de l’Institut de l’élevage, ces importations ont représenté en 2019 un total de 297 000 tec pour une consommation globale de 1 321 000 tec.
Pour chacune des différentes catégories de gros bovins, la partie colorée correspond aux tonnages issus d’animaux élevés en France et la partie en noire aux tonnages de viandes importées provenant des mêmes catégories d’animaux.
Ces importations sont presque exclusivement composées de viande de vaches de réforme avec une large majorité de réformes laitières, lesquelles ne correspondent d’ailleurs pas toutes forcément à des carcasses peu conformées et mal finies. Que cette viande soit destinée à être consommée sous forme de muscles tranchés ou de viande hachée, ces tonnages sont majoritairement destinés aux différents créneaux de la restauration hors foyer (RHF) dans la mesure où les caractéristiques de ces viandes importées (prix, dimension des muscles, viande suffisamment colorée car issue d’animaux adultes…) correspondent bien aux attentes de ces opérateurs. Les pays fournisseurs sont globalement toujours les mêmes depuis vingt ans avec dans le tiercé de tête l’habituel trio Pays-Bas, Irlande, Allemagne. À signaler toutefois l’arrivée de la Pologne parmi les plus importants fournisseurs. Alors que les volumes de viandes polonaises importés étaient négligeables au début des années 2000, ils avoisinaient 30 000 tec en 2019.
Pour 2020 dans l’attente du verdict des données statistiques, la part des viandes importées devrait a priori être en diminution. Les semaines de confinement ont favorisé les repas pris à la maison avec des viandes achetées en grande distribution, boucherie et circuits de proximité donc le plus souvent étiquetées VBF et un net recul du nombre de repas pris dans les différents circuits de la RHF où le VBF est bien moins fréquent !
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