La charte Passion du lait pour capter de la valeur
Laïta déploie sa nouvelle démarche lait durable. Objectif : avoir fini en 2018 les diagnostics sur les 3420 exploitations collectées.
Laïta déploie sa nouvelle démarche lait durable. Objectif : avoir fini en 2018 les diagnostics sur les 3420 exploitations collectées.
Laïta avait la charte Paysan breton. Elle l'a complètement revue pour composer Passion du lait, une démarche qui englobe toutes les activités du groupe, des élevages aux usines de transformation. Cette charte comporte quatre axes : qualité, environnement, bien-être animal et hommes et territoire.
"Passion du lait répond à une demande de nos clients internationaux. Les enseignes de la grande distribution sont aussi à l'affût de ce type de démarche, pour se différencier autrement que par le prix", présente Dominique Chargé, président de Laïta. "L'objectif est de nous distinguer de nos concurrents, de donner à nos clients une raison qu'ils nous choisissent plutôt qu'un autre. C'est donc un facteur clé de compétitivité, et un moyen de créer de la valeur, développe Christian Griner, directeur général adjoint de Laïta. La charte permettra de mieux résister aux crises, à la volatilité des prix, et aura donc in fine un effet sur le prix du lait."
Trois audits en élevage
Dans les exploitations laitières adhérentes aux trois coopératives fondatrices de Laïta (Even, Terrena, Triskalia), cela signifie trois audits : pour la charte des bonnes pratiques d'élevage, le diagnostic environnement Cap2ER de l'Institut de l'élevage, et le diagnostic bien-être animal. "Puis, un plan d'actions est réalisé avec l'éleveur. Il faut qu'il ait une incidence positive sur le travail et les résultats économiques", souligne Lauriane Toutain, coordinatrice Passion du lait. Y aura-t-il une plus-value pour les éleveurs qui vont loin dans l'évolution de leurs pratiques ? "On verra plus tard. Il faut déjà voir tous les diagnostics des adhérents", indique Guy Le Bars, président du groupe Even.
L'idée est déjà de faire savoir ce que les éleveurs et coopératives font déjà de bien. "En moyenne, nos troupeaux pâturent plus de 200 jours par an !", cite Guy Le Bars. Passion du lait est une démarche de progrès, avec des axes de travail, par exemple réduire de 20% les émissions de GES d'ici 2020. "Nous travaillons sur l'allongement des durées de conservation de nos produits, dans le cadre de la lutte antigaspillage. Nous testons des produits moins salés, moins sucrés, pour répondre à des attentes en matière de santé. Nous bannissons l'emploi de l'ammonium quaternaire, pour éviter toute trace dans le lait, etc."