Aller au contenu principal

Feu vert pour les tests de dématérialisation des passeports bovins

Signature d’une convention. La dématérialisation des documents accompagnant les bovins lors des mouvements sur le territoire devrait apporter de la simplification et améliorer la traçabilité.

Pour la DGAL, la question n’est pas 
de savoir si on doit dématérialiser 
le passeport, mais comment.
Pour la DGAL, la question n’est pas
de savoir si on doit dématérialiser
le passeport, mais comment.
© F. Mechekour

En Allemagne et aux Pays-Bas, les bovins circulent sans papier ; la dématérialisation des passeports est déjà intégralement opérationnelle. En France, après une première phase d’étude de faisabilité de 2008 à 2013, la dématérialisation aborde aujourd’hui une deuxième étape pilote plus opérationnelle. Une convention vient en effet d’être signée le 27 février dernier pour trois ans entre le ministère de l’Agriculture et SPIE (une association regroupant les organisations professionnelles agricoles) ; elle donne le feu vert à la mise en place de tests auprès d’une centaine d’acteurs volontaires de la filière bovine, avec à la clé une enveloppe de 1,5 million d’euros financée à 80 % par l’État. « L’objectif de ces tests est de voir comment les différents acteurs peuvent fonctionner sans passeports papiers, et les modifications que cela entraîne sur leurs habitudes de travail », explique Benoist Piednoir, de l’Institut de l’élevage. Toute la chaîne de l’amont à l’aval sera représentée de façon à pouvoir tester les interactions entre les différents maillons : un groupe d’éleveurs de deux à trois départements, sept à huit centres de rassemblement, deux marchés aux bestiaux, et cinq à huit abattoirs. Le recrutement des volontaires devrait être clos fin mai ; la mise en place des protocoles d’évaluation et l’adaptation des outils informatiques devraient se terminer fin août pour un démarrage effectif des tests en septembre.



Une centaine d’acteurs volontaires de toute la filière bovine


Le principe de la dématérialisation consiste à stocker toutes les informations concernant les animaux au niveau d’une plateforme informatique à laquelle les acteurs de la filière accèdent à l’aide d’un identifiant. « Le principe est exactement le même que celui utilisé par les transporteurs aériens pour dématérialiser les billets d’avion », souligne Benoist Piednoir. La plateforme informatique doit répondre aux exigences de confidentialité. « Le négociant qui achète des animaux à un éleveur n’aura accès qu’à ceux désignés par cet éleveur, pas à tout son troupeau. » Différents niveaux de droit d’accès sont prévus : soit le droit est limité aux informations de base qui permettent le déplacement de l’animal (ce qui correspond actuellement à la couleur verte attestant que les animaux proviennent d’un cheptel indemne de maladies contagieuses), soit il permet l’accès à l’ensemble des données (liste des mouvements, filiation, lieu de naissance…).


La décision sera prise à la fin du premier semestre 2015


Au vu des tests, la décision d’aller ou ne pas aller vers la dématérialisation avec les hypothèses testées devrait être prise à la fin du premier semestre 2015. Mais rassurez-vous, si la décision est prise, tous les passeports ne seront pas supprimés du jour au lendemain. La montée en charge de la dématérialisation sera progressive avec un déploiement probablement entre 2 et 5 ans, ce qui devrait permettre aux problèmes de réseau et de zones blanches d’être réglés. Qu’attendre de la dématérialisation ? Avant tout « une simplification administrative et une traçabilité améliorée. Elle évitera qu’un bovin parte de l’exploitation avec un passeport autre que le sien, ou avec l’attestation sanitaire d’un autre animal collée sur son passeport ». Les erreurs liées aux passeports lors des contrôles conditionnalité sont fréquentes (elles ont été estimées à 10 % en Allemagne). « Un autre avantage par rapport au papier sera la meilleure fluidité et l’actualisation plus rapide des informations. Le nombre d’informations disponibles (relatives au paquet hygiène) devrait augmenter. Tout ceci devrait aussi générer des économies. »

Les plus lus

<em class="placeholder">gaec legentil</em>
« Nous travaillons chacun 60 heures par semaine, et pourtant, nos parents nous aident encore dans le Calvados »

Les parents de Nicolas et Emmanuel Legentil sont partis à la retraite en même temps, il y a un an. Les deux frères veulent…

<em class="placeholder">Daniel Rondeau (à gauche) est beaucoup plus serein depuis qu’il s’est réassocié avec Amaury Bourgeois et Raymond Papin (absent sur la photo). </em>
« Je me suis réassocié avec deux voisins, après avoir délégué l'alimentation et les cultures en Vendée »

Le Gaec Les 3 B, en Vendée, s’est constitué le 1er avril 2024. Daniel Rondeau s’est de nouveau associé, après…

Jérôme Curt, éleveur
Bâtiment : les 7 reportages qu'il ne fallait pas râter en 2024

Retrouvez les 7 reportages sur les bâtiments d'élevage qui vous ont le plus marqué en 2024.

Cartographie de la zone régulée pour la FCO 3, à la date de jeudi 2 janvier 2025.
FCO 3 : le département du Finistère à son tour touché par la maladie

À date de jeudi 2 janvier 2025, le ministère de l'Agriculture annonce 9 155 cas de fièvre catarrhale ovine sérotype 3.…

%agr
« Finies les fièvres de lait avec notre ration pré-partum base foin à BACA négatif pour nos vaches taries »

Le Gaec de Goirbal dans le Morbihan a modifié la composition de la ration de ses vaches taries, qui atteint désormais un Baca…

Selfie de Yohann Allain dans son champ avec ses vaches laitières.
« J’espère que mon salarié deviendra mon associé sur mon exploitation laitière en Loire-Atlantique »

À la SCEA du Chêne Vert, en Loire-Atlantique, après le départ à la retraite de son père, Yohann Allain a modernisé sa salle de…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière