Essai chargeuse articulée à bras télescopique Dieci Agri Pivot T70 - « Une machine précise qui pousse fort »

Au travail - « Surpris par la stabilité et la force de poussée »

La prise en main à la confection du tas d’ensilage n’a pas été des plus simple, car j’ai bien galéré avec le joystick pourvu d’une sécurité à capteur de présence. Comme j’avais tendance à actionner ce monolevier par le dessus, sans le prendre à pleine main, les mouvements hydrauliques s’interrompaient régulièrement. Cette chargeuse de sept tonnes de poids opérationnel tasse bien le silo avec ses pneus de 460 mm de large. La combinaison de l’articulation centrale avec l’essieu arrière oscillant procure une bonne stabilité et un comportement sécurisant. Comme elle ne développe que 115 chevaux, elle manque toutefois de puissance pour grimper sur le tas.

La transmission hydrostatique est précise et souple, un avantage pour approcher de la remorque mélangeuse ou travailler à proximité des murs. Sur le plat, pour la reprise d’ensilage par exemple, l’Agri Pivot T70 pousse fort en première vitesse. La différence est d’ailleurs flagrante avec le second rapport, qui est à réserver pour circuler dans les cours et sur la route. Le débit hydraulique de 115 l/min garantit de la réactivité pour les mouvements du bras et en plus, le monolevier est précis et doux à utiliser. C’est juste dommage que l’accoudoir place le coude un peu trop haut par rapport au joystick, ce qui engendre à la longue une position fatigante. Autre point d’amélioration, le levier d’inverseur à la main gauche est trop bas et oblige à lâcher le volant pour l’actionner.

En cabine - « Un habitacle spacieux facile d’accès »

Dotée de grandes surfaces vitrées et d’un toit ouvrant vitré, la cabine de l’Agri Pivot T70 est assez lumineuse et spacieuse. L’accès à bord s’effectue aisément, grâce aux trois grandes marches bien agrippantes et aux montants avant incurvés. C’est dommage que les portes ne s’ouvrent que partiellement et que la poignée pour les fermer soit placée trop près de la charnière, ce qui impose de forcer. Bien vu, le petit support basculant au niveau du verrou des portes permet de les garder entrebâillées. La colonne de direction s’ajuste uniquement en inclinaison à l’aide d’un bouton-poussoir, mais une pédale serait à mon goût plus pratique. Les rangements font vraiment défaut, car ceux présents sont peu nombreux et de petites tailles. Il n’y a même pas de boîte à outils à l’extérieur.

Entretien – « Filtres et accessoires moteur à portée de main »

La facilité d’entretien est un gros point fort de la chargeuse Dieci. L’ouverture du grand capot dégage, du côté droit, le filtre à air situé à hauteur d’homme, la jauge à huile moteur et le bouchon de remplissage de carburant. Les filtres à huile et à gazole, ainsi que la batterie sont, eux, directement accessibles depuis le flanc gauche. Le seul vrai point noir est l’obligation de démonter une tôle sous le moteur pour vidanger l’huile. Je trouve par ailleurs bizarre que le filtre d’habitacle soit positionné au pied du siège chauffeur et ainsi exposé aux salissures.