En juin, les prairies durement touchées par la chaleur
Après un mois de juin très chaud et des précipitations hétérogènes début juillet, les sols s’assèchent partout. La pousse de l’herbe est diversement impactée selon le type de sol, les épisodes pluvieux et l’exploitation de l’herbe.
Après un mois de juin très chaud et des précipitations hétérogènes début juillet, les sols s’assèchent partout. La pousse de l’herbe est diversement impactée selon le type de sol, les épisodes pluvieux et l’exploitation de l’herbe.

Juin 2022 est - avec une moyenne nationale de 21,2°C - le deuxième mois de juin le plus chaud depuis le début du XXe siècle, rappelle l’Institut de l’élevage dans une publication sur l’état des prairies en juin et début juillet. Parallèlement, il se classe parmi les dix mois de juin les plus pluvieux depuis 1959. Mais, se cache une importante diversité entre les régions.
Le déficit pluviométrique est marqué sur le Sud-Est. Des zones de déficit sont également à noter dans l’extrême Nord des Hauts de France ou encore dans le Calvados. Les régions copieusement arrosées – jusqu’à 1,5 à 3,5 fois les normales – l’ont été par des pluies intenses sur de courtes périodes qui sont généralement peu efficaces pour la végétation. Enfin, juin 2022 est le mois de juin le plus foudroyé depuis 1997. Des orages ont été accompagnés de fortes rafales de vent et de chute de grêle.
Beaucoup de pluies peu efficaces
Au 1er juillet, les sols superficiels étaient donnés plus secs que les normales (moyenne sur 1991 – 2020) sur le Sud-Est, le long de la Manche, une large partie des Pays de la Loire, du Grand Est, une partie du Sud-Ouest. Ils sont plus humides là où les pluies ont été très abondantes fin juin. « Cet excédent est toutefois temporaire et les sols s’assèchent à nouveau à partir de début juillet », pointe l’Idèle.
L’Institut de l’élevage rappelle également que 180 arrêtés de restriction de l’usage de l’eau de niveau "crise" concernent les eaux superficielles et 37 les eaux souterraines. Ils se situent principalement en Pays de la Loire, Poitou et dans le Centre.
Allonger le temps de retour dans les paddocks en été
Pour la pousse de l’herbe, la situation dépend beaucoup du contexte pédoclimatique de la ferme. L’Idèle rappelle les conseils d’été pour préserver ses prairies, afin qu’elles puissent bien repartir à la faveur du retour des pluies et de températures plus clémentes : ne pas exploiter une herbe trop basse (sortir du paddock à 6-7 cm) et allonger le temps de retour avant pâturage. « Avec une croissance autour de 15 – 20 kgMS/ha/j, le temps de retour devrait se situer entre 5 et 6 semaines. »
En Europe
Hors de France, la sécheresse et la chaleur ont aussi marqué nos voisins espagnols et portugais ainsi que le nord de l’Italie. L’est de l’Allemagne, l’ouest de la Pologne, une partie de la Slovaquie et de la Hongrie, l’ouest de l’Ukraine ont souffert de déficit pluviométrique, et une partie de la Roumanie souffre de sécheresse.