Ekoranda, une nouvelle usine dédiée aux oléo-protéagineux
Terrena, Valorex et Sofiprotéol ont inauguré le 11 février dernier à Ingrandes-sur-Vienne, dans la Vienne, un site dédié à la cuisson-extrusion de graines d’oléo-protéagineux. Dans un site industriel existant, la société Ekoranda, créée en 2013 par Terrena (51 %), Valorex (25 %) et Sofiprotéol (24 %), a investi deux millions d’euros dans une technologie innovante de cuisson-extrusion. L’objectif est de produire 25 000 tonnes d’aliments par an à partir de matières premières françaises et notamment de 3000 hectares de lin et de 500 à 600 hectares de lupin qui seront progressivement développés en Poitou-Charentes. « Ce projet se situe dans le cadre du plan stratégique de Terrena Vision 2015, dont un objectif est d’être moins dépendant des importations de soja, explique Hubert Garaud, président de Terrena. Il entre aussi dans le cadre de l’Agriculture écologiquement intensive, l’introduction de protéagineux en tête de rotation présentant des intérêts tant économiques qu’environnementaux. L’usine permettra de proposer aux éleveurs des aliments sans soja et d’offrir des opportunités de développement aux céréaliers. »
Améliorer la valorisation des graines
Valorex, qui dispose déjà d’une usine de cuisson-extrusion en Ille-et-Vilaine, apporte son expérience technologique et y voit des opportunités de développement avec un approvisionnement proche de l’usine. Enfin, Sofiprotéol apporte au projet son expérience dans la production d’oléo-protéagineux.
Au plan technique, la cuisson-extrusion permet de valoriser tous les composants des graines et de produire des aliments riches en matière grasse au bon profil lipidique. « Elle améliore la digestibilité des protéines et l’utilisation des acides aminés, polypeptides et acides gras des graines, avec des effets positifs sur la santé des animaux, la reproduction et la production de lait. Elle détruit les facteurs anti-nutritionnels présents dans les graines oléagineuses. D’autres innovations seront nécessaires. Mais l’usine permet d’envisager de valoriser de nombreuses matières premières, comme le lin, le lupin ou la féverole, mais aussi le soja, qui pourrait être produit localement, ou encore la luzerne. »