Aller au contenu principal

[Covid-19] « Le conseil en élevage peut continuer à distance grâce aux capteurs »

Dans le contexte du coronavirus, Medria Solutions ouvre son bouquet de services à tous les éleveurs clients qui utilisaient jusqu’alors uniquement la détection de chaleur. L’objectif ? Permettre aux conseillers de Seenergi de continuer à accompagner les éleveurs, grâce aux données individuelles et de troupeau collectées par les capteurs.

Hélène Leconte, éleveuse. « J’apprécie le suivi à distance des ingestions et de la rumination. Si quelque chose cloche, je reçois une alerte par SMS. »  © DR
Hélène Leconte, éleveuse. « J’apprécie le suivi à distance des ingestions et de la rumination. Si quelque chose cloche, je reçois une alerte par SMS. »
© DR

Hélène Leconte, installée avec son mari à Bermonville, en Seine-Maritime, gère un troupeau de 180 Prim’Holstein réparties en deux lots, dont l’un se compose d’une soixantaine de vaches en début de lactation. « Au départ, si je me suis équipée en avril 2017, c’était seulement pour détecter les chaleurs. Jusqu’à maintenant, on équipait seulement le lot de vaches en début de lactation. Aujourd’hui, les colliers deviennent un outil de travail à part entière, je ne pourrais plus m’en passer », confie l’éleveuse.

Depuis le 24 mars et pendant au moins une durée de deux mois, Medria ouvre aux élevages déjà équipés de colliers(1) l’ensemble des services disponibles dans le bouquet (reproduction, nutrition & santé, conduite & bien-être) pour qu’ils bénéficient d’un maximum d’indicateurs de pilotage. « Cela nous a notamment fait découvrir l’intérêt de regarder de plus près la rumination et l’ingestion pour le lot de vaches équipées. Grâce aux conseils de notre conseillère qui consulte à distance toutes les données issues des colliers, on a un meilleur suivi des débuts de lactation. »

Pendant le confinement, les capteurs sont les yeux de Léa

 

 
Léa Boulard, conseillère à Littoral Normand. « L’avantage des capteurs, c’est que les données sont consultables de n’importe où. » © DR
« L’avantage des capteurs, c’est que les données sont consultables de n’importe où, témoigne Léa Boullard, conseillère à Littoral Normand. Du coup, j’ai un œil sur le troupeau de mes éleveurs, ce qui s’avère bien utile en cette période de confinement et de mise à l’herbe. »

 

Elle consulte les courbes de l’élevage d’Hélène tous les lundis. « Je surveille surtout les ingestions et les ruminations grâce au FeedLive. Si j’observe quelque chose de particulier, je l’alerte par SMS. Par exemple, la dernière fois le troupeau était monté à 700 00 cellules avec un taux d’urée à 300. Je lui ai demandé de m’envoyer des photos de bouses et de mesurer la température de la litière. » Au final, la conseillère a recommandé de baisser le soja de 500 g/VL/j et de rajouter du foin. Elle a pu consulter à distance l’évolution de la rumination et de l’ingestion du troupeau à 24 heures, puis à 7 jours pour voir comment la situation évoluait. 

« Dernièrement, j’ai également reçu une alerte pour la 4146 qui avait fortement baissé en rumination alors que son niveau d’ingestion était correct, raconte encore l’éleveuse. Comme elle avait aussi baissé en lait, j’ai appelé le vétérinaire. En fait, il s’agissait d’une insuffisance rénale. J’ai dû la drencher et j’ai surveillé ses courbes jusqu’à ce que tout revienne à la normale. L’alerte m’a sans doute permis de sauver cette vache. »

« Nous avons sauvé une vache grâce à une alerte »

Aujourd’hui, Hélène fait le choix d’équiper 100 % de ses vaches et 50 génisses. « Cela va nous permettre d’avoir une vue d’ensemble du troupeau. L’avantage, c’est que nous n’aurons ainsi plus besoin de changer les colliers. Ce sera plus simple à gérer. » L’éleveuse pourra surveiller facilement l’ensemble du troupeau et toutes les rations. « Nous regarderons par exemple si les vaches ont suffisamment à manger durant la nuit, si elles ruminent dans les logettes ou en station debout, si les temps de repos sont suffisants… »

(1) gamme rouge

Lire aussi Le monitoring du troupeau change de visage 

                Time’Live, un capteur au service du bien-être du troupeau

Côté éco

Ce bouquet de services Medria permet de piloter et suivre en continu la repro, la nutrition, la santé, le bien-être des vaches éuipées de colliers. Le capteur sert aussi d’indicateur de vêlage. En temps normal (hors confinement), avec 100 % du troupeau équipé, Medria met à disposition les capteurs et le service revient entre 2 et 3 € par animal et par mois, selon la taille du troupeau.

Les plus lus

<em class="placeholder">Daniel Rondeau (à gauche) est beaucoup plus serein depuis qu’il s’est réassocié avec Amaury Bourgeois et Raymond Papin (absent sur la photo). </em>
« Je me suis réassocié avec deux voisins, après avoir délégué l'alimentation et les cultures en Vendée »

Le Gaec Les 3 B, en Vendée, s’est constitué le 1er avril 2024. Daniel Rondeau s’est de nouveau associé, après…

<em class="placeholder">guillaume rivet, éleveur dans les deux-sèvres</em>
Organisation du travail : « Nous avons robotisé la traite pour anticiper le départ à la retraite de mon père dans les Deux-Sèvres »

Le Gaec Privalait, dans les Deux-Sèvres, tourne entre mère et fils depuis bientôt deux ans. La robotisation de la traite, en…

<em class="placeholder">« L’herbe pâturée est la plus économique car, plus il y a de stock, plus les charges de mécanisation augmentent », soulignent Sébastien Le Goff et Julie Sylvestre.</em>
Diagnostic de système fourrager : « Nous avons prouvé la résilience de notre élevage face aux aléas climatiques dans le sud du Morbihan »

Au Gaec de Coët Cado, dans le Morbihan, pour s’assurer de la résilience de leur système fourrager aux aléas, les associés ont…

Carte de la zone régulée FCO3, en date du 19 décembre 2024.
FCO 3 : fin décembre, la maladie continue de progresser

À date de jeudi 19 décembre 2024, le ministère de l'Agriculture annonce 8 846 cas de fièvre catarrhale ovine sérotype 3.…

<em class="placeholder">Brice Minot, Vincent Colas et Cyrille Minot, trois des quatre associés du Gaec des forges, en Côte-d&#039;Or</em>
Élevage laitier : « Nous cherchons de la productivité et de l’autonomie pour rentabiliser nos installations en Côte-d’Or »

Au Gaec des forges, en Côte-d’Or, les associés ont robotisé pour mieux organiser le travail. La recherche d’un bon prix du…

Selfie de Yohann Allain dans son champ avec ses vaches laitières.
« J’espère que mon salarié deviendra mon associé sur mon exploitation laitière en Loire-Atlantique »

À la SCEA du Chêne Vert, en Loire-Atlantique, après le départ à la retraite de son père, Yohann Allain a modernisé sa salle de…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière