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Comment augmenter la productivité de mon robot de traite ?

Quatre leviers jouent sur le nombre de litres traits au robot : la fréquentation du robot, le réglage de l’acceptation à la traite, les plans d’alimentation et le nombre d’animaux productifs.

1- Favoriser la circulation et la fréquentation du robot

Pour atteindre un objectif de 180 traites par robot et par jour, il faut favoriser l’accès à la zone de traite. Celle-ci doit être spacieuse : comptez au minimum 40 m2 pour une stalle (8x5m) et 96 m2 (16x6 m) pour deux stalles.

Une astuce est de maximiser l’ingestion d’eau dans cette zone avec des abreuvoirs grands volumes connectés au pré-refroidisseur. L’erreur à éviter est de vouloir y mettre tous les points d’attrait (brosse à vache, pierre à sel…) ce qui pourrait créer des bouchons. La fluidité d’entrée et de sortie de cette zone est primordiale pour une bonne fréquentation du robot.

2- Traire les bonnes vaches au bon moment (AVEC GRAPH 1)

° Le réglage des paramètres de traite de chaque vache se fait en fonction de la production et du stade de lactation en distinguant deux phases.

La phase 1 de démarrage de lactation ne doit pas dépasser 50 jours. Cela ne sert à rien de continuer à stimuler les animaux par la traite après le pic de lactation indépendamment de leur niveau de production. On encombre la stalle inutilement.

Dans la phase 2 (plus de 50 jours de lactation), le niveau de production doit être réglé à un tiers de la production du lot ou du troupeau. Il est possible de dissocier les primipares des multipares qui ont souvent en moyenne 5 litres d’écart. N’hésitez pas à monter la production attendue des multipares (plutôt dominantes) et à laisser un peu plus de marge aux primipares (plutôt dominées). Attention aussi à bien gérer la borne minimum pour ne pas traire trop tôt des animaux peu productifs ! Par exemple avec un réglage à un minimum de 8 heures ou 3 traites, une vache produisant 25 litres peut passer trois fois par jour ce qui est beaucoup trop tôt en termes d’intervalle (un minimum à 10 heures ou 2,4 traites est préférable).

° Attention, il convient de modifier progressivement les paramètres sur un mois minimum car tout changement brutal va perturber les animaux. Toute modification implique une bonne connaissance du logiciel et d’agir en connaissance de cause et des performances du troupeau ; contactez votre concessionnaire.

3- Mettre en place une alimentation de précision

° Il s’agit de maximiser la production des multipares au démarrage de lactation, en automatisant la montée d’aliment pour atteindre le pic de production. En traite robotisée, le pic moyen des multipares est aux environs de 40 jours avec dès le 25-30e jour une production déjà conséquente (80 % souvent déjà atteints). Si le plan d’alimentation monte en linéaire après 40 jours, cela va limiter la production et accroître les cétoses préjudiciables à la reproduction des animaux.

° Il est donc conseillé de déplafonner à partir du 30e jour pour passer les multipares en alimentation en fonction de la production. Dans cette phase très importante, on complémente 5 litres au-dessus du niveau de production réel des animaux pour faire monter les animaux au pic et mieux complémenter les vaches déjà hautes productrices. Après 50-60 jours, on bascule en alimentation automatique standard en fonction de la production réelle des animaux.

° Pour les primipares, il s’agit d’assurer un bon démarrage en lait et la croissance. Il faut veiller à une bonne intégration des primipares dans le troupeau (voir Réussir Lait juin 2016 p…). Au niveau de la distribution de l’aliment, montez progressivement jusqu’au 40e jour et maintenez une complémentation assez importante les 70 premiers jours. Attention au décalage des tables d’alimentation lors du passage en alimentation en fonction de la production réelle qui peut faire chuter les animaux en lait.

° Contrôlez la cohérence entre la distribution d’aliment et le niveau de production au démarrage de lactation en faisant le point sur les courbes de production des primipares et des multipares.

Tout ceci implique de mettre au préalable en place une préparation au vêlage : des animaux sans préparation ne peuvent pas atteindre leur pic de production même si on les trait quatre fois par jour !

4- Veiller à l’approvisionnement en nombre de vaches de la stalle

La maîtrise de la reproduction est très importante en système robotisé pour avoir un nombre d’animaux productifs constant sur l’année. Les outils de monitoring (activité/rumination) apportent une aide précieuse. Le Herd Navigator permet une gestion complète de la reproduction : la détection précoce des problèmes de reproduction (anoestrus, kystes folliculaires et lutéaux), la mise en place de protocoles adaptés, la détermination du moment optimal d’insémination et le suivi du pourcentage de vaches non gestantes dans le temps.

Fréquentation du robot (en nombre de traites/h) en fonction des heures de la journée

Exemple d’un robot à 180 traites/jour

EN COMMENTAIRE

Dans cet exemple, il n’y a pas de baisse de fréquentation la nuit. Le repousse fourrage qui passe toutes les heures jusqu’à une heure du matin a un effet améliorateur. Et la veilleuse, installée seulement au-dessus du robot, est un plus. Une erreur serait de laisser le bâtiment allumer toute la nuit, ce qui ne correspond pas à la physiologie de l’animal qui a besoin d’heures d’OBSCURITé ((de nuit)). 

Dans un élevage à plus de 60 vaches par stalle, si la fréquence descend en dessous de 5 traites/heure la nuit, il est impossible de rattraper le manque de traites la journée (maximum 9 traites/heure).

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