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Cherchez-vous à augmenter les taux ?

Jouer la carte des taux via l’alimentation et la génétique permet d’améliorer le prix du lait. Pour autant, certains d’entre-vous n’en font pas une priorité malgré le contexte de crise.

Oui, pour avoir du lait un peu mieux payé. Pour cela, j’ai commencé à implanter de la betterave fourragère il y a quatre ans. Pendant trois ans, j’en ai récolté 3 hectares qui étaient distribués aux vaches (80 Prim’Holstein, référence de 670 000 l de lait) de fin octobre à mars puis le pâturage prenait le relais. L’année dernière pour allonger la période de sa valorisation, j’en ai implanté un hectare de plus, près de l’exploitation. Il a été pâturé à partir de mi-septembre. L’effet de la betterave (3 kg de MS/vl) s’est fait ressentir sur les taux. En août, les vaches produisaient 25 à 26 kg de lait à 41 de TB et 32 de TP. En septembre, les taux ont augmenté à 42 et 33 g/kg et depuis octobre, ils tournent autour de 45 et 35 g/kg. Cela représente une plus-value de 38 euros/1 000 l par rapport au prix de base. Il faut cependant relativiser car avec les fourrages cet hiver, on a produit un peu moins de lait mais avec plus de taux que les autres hivers (43/44 de TB et 34 de TP). Cette année, j’ai également récolté 6 ha de maïs épi pour maintenir les taux. Je compte le distribuer de juin à août à raison de 7 à 10 kg brut/vache selon la qualité et quantité de pâturage disponible. SI PLACE Je pense en récolter plus l’année prochaine parce que je vais incorporer plus de méteil et d’ensilage d’herbe dans la ration hivernale et moins d’ensilage de maïs pour améliorer notre autonomie en protéines.

Non, ce n’est pas une priorité parce que le point de matière grasse coûte cher à produire et il n’est pas suffisamment payé (2,96 € le point de MG et 5,39 € le point de MP. Je préfère miser sur le potentiel laitier plutôt que les taux surtout avec un robot de traite saturé (68 Prim’Holstein à 11 700 l, référence de 800 000 l). À une époque, j’ai beaucoup sélectionné sur le potentiel laitier. Mais, grâce à la sélection génomique, je peux désormais mettre l’accent sur les index fonctionnels et en particulier sur l’index cellules sans perdre sur le lait. J’attache aussi beaucoup d’importance à la qualité des pattes et à la vitesse de traite pour optimiser l’utilisation du robot de traite. En février nous avons été payés 315 euros/1 000 l avec un prix de base à 305 euros/1 000 l et en mars 316 € avec un prix de base de 306 €.

Oui : le litrage ne nous intéresse plus. Nous recherchons la plus-value grâce à la qualité du lait. C’est ce qui fait notre paye de lait. En février nous avons été payés 373,62 euros/1 000 l hors prime de conversion bio (30 euros/1 000 l, Lactalis) alors que le prix de base était à 312 euros. Lors de la dernière campagne nous avons produit 550 000 litres de lait à 37,8 de TP et 44,5 de TB avec 90 vaches (1/3 de Brunes, 1/3 de Montbéliardes et 1/3 de Prim’Holstein). Avant nous étions en système très intensif (niveau d’étable à 8 000 kg) avec un troupeau 100 % Montbéliarde. Suite à un souci avec un lot de génisses, nous avons acheté des Prim’Holstein pour maintenir le niveau de production du troupeau. Nous avons commencé à changer de cap il y a deux ans pour faire face à la crise. Nous travaillons les taux via la voie génétique en misant sur la race Brune. Nous en avions acheté cinq il y a six ans avant tout pour nous faire plaisir. L’année dernière nous avons racheté 22. Notre objectif est d’avoir un troupeau 100 % de race Brune d’ici quatre à cinq ans parce que c’est une race bien adaptée à notre système très pâturant avec beaucoup de terrains accidentés (120 ha dont 80 ha de prairies naturelles et 20 ha de prairies temporaires (RGH-TV).

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