Construction de bâtiment d'élevage : avez-vous fait appel à un géobiologue avant de construire votre bâtiment ?
Même si son intérêt fait débat, le recours à des géobiologues semble de plus en plus fréquent dans les exploitations. Certains éleveurs ont choisi de faire appel à leur service avant de construire leur bâtiment, d’autres après coup.
Même si son intérêt fait débat, le recours à des géobiologues semble de plus en plus fréquent dans les exploitations. Certains éleveurs ont choisi de faire appel à leur service avant de construire leur bâtiment, d’autres après coup.
Angélique Laborde, en Gaec dans la Sarthe
Oui
Quand je me suis installée en 2020 avec mon mari, nous avons construit un bâtiment avec salle de traite sur un nouveau site pour nos 100 prim’Holstein. Comme on entendait de plus en plus parler de problèmes liés à des courants parasites, des cours d’eau souterrains ou des failles, nous avons fait venir un géobiologue du service bâtiment de la chambre d’agriculture des Pays de la Loire. Nous étions surtout préoccupés pour les emplacements dédiés à la salle de traite et aux box pour les animaux fragiles, fraîches vêlées notamment. Moins pour l’aire de couchage qui est en litière malaxée avec des copeaux de bois. Il a découvert cinq cours d’eaux souterrains orientés dans la largeur du futur bâtiment et une faille. Il nous a préconisé de déplacer légèrement l’emplacement du bâtiment. Quand le bâtiment a été fini, il a fait de l’acupuncture de sol, dans l'objectif de dévier les perturbations. Il a enfoncé six barres métalliques dans le sol à une profondeur de 50 cm en amont des cours d’eau et de la faille. Nous sommes très satisfaits.
Daniel Dubois, gérant d’une exploitation en Mayenne
Non, mais...
Nous l’avons fait après. Nous avons construit un bâtiment neuf en 2020. Nos 55 prim’Holstein avaient du mal à s’abreuver et à se faire traire au robot à cause de courants parasites. Nous avons fait venir des géobiologues de la chambre d’agriculture en 2021. Ils ont mis en évidence un problème de terre. Ils l’ont éloignée à 35 m du bâtiment. Elle descend jusqu’à 1,30 m de profondeur dans de la terre végétale ramenée pour cela. Nous avons aussi installé un tuyau pour l’arroser quand il fait trop sec. Les cornadis ont été reliés à la terre. Les géobiologues ont également réalisé de l’acupuncture de sol, pour dévier les perturbations (pose de barres métalliques à 50 cm de profondeur) en amont d’une faille et d’un cours d’eau souterrain (90 m de profondeur avec un débit de 9,9 m3/h). Depuis nous n’avons plus de problèmes.
Édouard Toulorge, éleveur dans la Manche
Oui
J’ai pris la suite de mon père en mars 2021. J’ai dû refaire un nouveau bâtiment et remplacer l’ancien robot de traite. J’ai visité plusieurs bâtiments avant d’entreprendre les travaux. Tous les techniciens bâtiment me conseillaient de faire intervenir un géobiologue. Lely aussi pour éviter d’éventuels problèmes de fonctionnement au niveau du robot. D’autant que l’emplacement du futur bâtiment se situait à une centaine de mètres d’une ligne à très haute tension de 400 000 volts. Le géobiologue a conclu que l’emplacement du bâtiment était bon malgré la proximité de la ligne THT et de quelques failles souterraines. Le bâtiment a été mis en route en février 2023. Tout s’est bien passé.