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« Avec mes 24 robots, je trais mes 830 Jersiaises deux fois par jour, comme avec un roto »

Au Danemark, l’élevage laitier de Klaus Jakobsen dispose de 24 robots DeLaval VMS V310 avec lesquels il trait deux fois par jour ses 830 vaches laitières selon le procédé Batch Milking de traite par lots.

Avec ses 24 robots de traite DeLaval VMS V310 en service depuis mai 2023, Klaus Jakobsen, propriétaire de l’exploitation Lønholm Agro ApS au Danemark, dispose de la plus grande installation en Batch Milking (traite par lots) au monde. Il n’utilise pas son complexe de traite robotisée de manière classique, mais il trait deux fois par jour ses 830 vaches laitières de race Jersiaise en les parquant comme avec roto. « Le procédé Batch Milking permet de se libérer des contraintes des robots. Comme les vaches sont forcées à se présenter à la traite, il n’est pas nécessaire d’aller chercher les récalcitrantes. De plus, les plus longues à traire ne s’avèrent pas gênantes et d’ailleurs nous n’avons réformé aucune vache depuis la mise en route des robots. C’est aussi plus confortable, car il est facile d’isoler le lait des vaches à problème et il n’y a pas d’astreinte 24 heures sur 24, ni de stress en cas de panne sur un des robots », précise l’éleveur.

Des robots plutôt qu’un roto

Installés dans un bâtiment sur caillebotis intégral de 1 400 places flambant neuf, les 24 robots ont remplacé une salle de traite 2x12 avec laquelle Klaus Jakobsen trayait 550 à 600 vaches laitières, une opération qui demandait jusqu’à 8 heures matin et soir. Pour renouveler cette installation, il aurait pu retenir un roto de 60 places, mais cette solution s’avérerait plus gourmande en main-d’œuvre que des robots. « Mon objectif est d’agrandir le troupeau, afin d’atteindre 1 400 vaches laitières d’ici deux à trois ans en restant à huit salariés dédiés à l’élevage. Au Danemark, il est difficile de trouver des vachers et en plus leur rémunération est élevée : 25 à 35 euros de l’heure, charges comprises. Avec mes robots en traite par lots, la présence d’une seule personne suffit pour superviser la traite, alors qu’un roto aurait mobilisé trois employés », précise Klaus Jakobsen.

3 500 traites par jour

Comme dans cette ferme danoise le cycle de traite complet d’une Jersiaise demande environ 7 minutes, les 24 robots ont une capacité de 200 vaches par heure. Avec actuellement 830 vaches traites deux fois par jour, l’installation est loin d’être surchargée. Cela a permis à Klaus Jakobsen d’adapter le contrat de maintenance, afin de faire des économies. Ainsi, aucune intervention n’a lieu si au moins 80 % des robots sont en service. Il est ainsi possible le week-end de repousser la réparation à la semaine suivante pour payer moins cher. Ceci risque toutefois de changer un peu lorsque le troupeau sera au complet. « Lorsque j’aurais atteint 1 400 Jersiaises, mon objectif est de traire la moitié du troupeau trois fois par jour et l’autre deux fois, ce qui représente 3 500 traites quotidiennes », précise l’agriculteur. Pour y parvenir, les 24 robots fonctionneront environ 18 heures sur 24. Il restera une marge de sécurité, car, en comptant une interruption quotidienne de deux heures, ils sont capables de réaliser jusqu'à 4 400 traites par tranche de 22 heures. Côté main-d’œuvre, trois salariés se succéderont en 3x8 pour assurer le suivi de la traite.

12 ans pour amortir l’investissement

Klaus Jakobsen ne communique pas de montant pour son investissement dans les 24 robots de traite, mais il annonce que 12 ans seront nécessaires pour l’amortir. L’installation est certes plus coûteuse qu’une salle de traite rotative, mais les gains se réalisent sur la main-d’œuvre. L’éleveur danois a également fait des économies d’échelle à l’achat des VMS 310 de DeLaval. Il n’a par exemple pas retenu d’écran tactile sur chaque stalle. Aussi, seules deux pompes à vide, un compresseur et une unité pour la gestion des produits de nettoyage suffisent pour faire fonctionner toute l’installation.


Lire aussi : Robot de traite : les douze conseils pour réussir sa mise en route

En chiffres

830 vaches laitières de race jersiaise (objectif de 1 400 en 2025-2026)

700 ha de SAU, dont 70 % dédiés à la production de fourrages

10 salariés (2 pour les cultures et 8 pour l’élevage laitier)

10 200 kg de production laitière moyenne par VL

1 400 places dans le bâtiment sur caillebotis intégral

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