Alimentation
Attention aux excès d´iode dans la ration
Alimentation
L´apport en iode aux vaches laitières est largement déterminé par la teneur en iode de l´aliment minéral qui leur est distribué. Les fourrages, les concentrés et l´eau de boisson ne couvrent en effet que 15 à 25 % des besoins des laitières.
« En satisfaisant les besoins des animaux avec l´apport régulier d´un aliment minéral complémentaire, le taux d´iode dans le lait apparaît raisonnable au regard de la santé du consommateur », a indiqué Philippe Brunschwig de l´Institut de l´élevage lors d´une journée technique organisée par le Contrôle laitier de Loire-Atlantique en juin dernier.
Par contre, un apport d´iode alimentaire en excès, par souci de sécurité, n´est pas une bonne chose. « Non seulement, cette pratique n´améliore pas le statut des animaux, mais elle entraîne une dégradation de la qualité sanitaire du lait pour une certaine catégorie de consommateurs. »
Un excès chez les jeunes enfants peut en effet provoquer des troubles de fonctionnement thyroïdien.
Un apport d´AMV limité et régulier
Dans le lait, la teneur en iode évolue selon les saisons. Elle s´avère plus élevée en hiver qu´en été. « En France, des mesures réalisées en 2000 sur laits de consommation ont indiqué des teneurs de 166 microgrammes par litre l´hiver, contre 107 en été. Ces teneurs se révèlent par ailleurs moins élevées chez les élevages en système biologique. »
Apparemment, l´apport d´iode dans le lait par les produits d´hygiène de traite apparaît limité. Leur utilisation en post-trempage conduirait à un enrichissement moyen du lait de 25 microgrammes par litre. Le levier alimentaire reste à privilégier.
Le spécialiste conseille donc de « limiter les apports d´aliment minéral au strict nécessaire, sans excès, ni à-coups. »