Tour de plaine
Vague de froid sur les colzas : des dégâts localisés dans le nord-est de la France, la prudence reste de mise, selon Terres Inovia
Laurent Jung, chargé de communication de Terres Inovia (zone nord-est), espère que la capacité de régénération du colza pourra encore une fois surprendre.
Laurent Jung, chargé de communication de Terres Inovia (zone nord-est), espère que la capacité de régénération du colza pourra encore une fois surprendre.
« Il ne devrait pas y avoir trop de retournements de parcelle de colza du fait de la vague de froid, et les dégâts sont localisés », a déclaré Laurent Jung, chargé de communication de la zone nord-est (incluant, entre autres, la Bourgogne, la Franche-Comté, les Hauts-de-France, la Lorraine…) de Terres Inovia. Toutefois, la prudence reste de mise : « il est encore trop tôt pour chiffrer précisément les pertes ».
D’après Laurent Jung, les dégâts liés à la vague de froid, concentrés sur certains secteurs, dépendent de plusieurs facteurs. Dans les zones où la couverture neigeuse a été suffisante, les colzas étaient bien protégés et s’en sont bien sortis. Mais dans celles où elle était insuffisante voire absente, « de la casse a été constatée », souligne-t-il.
L’excès d’eau a parfois été dommageable
Ensuite, « les secteurs les plus touchés sont aussi ceux où les plantes ont été semées précocement, car plus exposées au froid, étant à un stade de développement plus avancé », rapporte Laurent Jung. Il ajoute que les récentes pluies ont engendré une forte hydromorphie des sols dans certaines zones. « Le froid plus l’eau donne un effet congélateur peu souhaitable », explique le chargé de communication.
Attention aux dégâts d’insectes
Enfin, les plantes ayant subi des attaques de larves de grosses altises ont vu leur résistance au froid se détériorer. « Les larves creusent des galeries dans les plantes, portes d’entrées aux dégâts du gel […] Les attaques de ravageurs cette année n’ont pas été supérieures à l’an dernier, elles ont été réparties de manière différente. Certains secteurs historiquement très touchés l’ont moins été cette année, mais d’autres ont subi davantage d’attaques », précise Laurent Jung.
La vague de froid « a fait des dégâts, parfois très importants localement, mais nous pensons que pour le moment, à l’échelle de la zone Nord-Est, il ne devrait pas y avoir trop de conséquences sur la sole nationale. Certains champs sont ravagés mais d’autres sont indemnes. Il y aura des retournements de parcelles, mais ils devraient s’avérer minimes », résume Laurent Jung. D’importantes chutes de feuilles ont été constatées, « mais tant que la plante est vivante, elle peut se régénérer ». Laurent Jung se réjouit du redoux actuel des températures, permettant une reprise salutaire du développement végétatif des cultures de colza. « Nous espérons être une nouvelle fois surpris par les capacités de compensation du colza », a-t-il conclu.
Reste à espérer que de nouveaux épisodes de gel tardifs ou d’autres intempéries ne surviennent pas d'ici la récolte.