Un plan d’action pour la bioéconomie espéré pour avril 2017
Le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll a indiqué, lors de la réunion d’un comité stratégique, que des mesures de soutien précises devraient être publiées avant le premier tour de l’élection présidentielle, notamment pour les biocarburants.
Après la publication de la stratégie de développement d’une bioéconomie française le 18 janvier 2017 est venue la présentation du comité stratégique le 7 mars à Paris par le ministre de l’Agriculture. S’ensuivrait un plan d’action en avril 2017, « je l’espère, avant le premier tour de l’élection présidentielle », précise le ministre, qui déterminera les mesures de soutien chiffrées et détaillées, pouvant prendre la forme de prêts, de subventions, ou encore de simplification réglementaire, afin de favoriser l’essor des produits issus de la biomasse.
Le ministère a rappelé son attachement aux biocarburants de première génération et se montre critique sur la politique de l’UE. « L’abaissement du taux d’incorporation à 3,8 % de biocarburants de première génération en 2030 ne permettra pas d’atteindre les objectifs fixés en termes de limitation des gaz à effet de serre », témoigne Véronique Borzeix, du ministère de l’Agriculture. Sylvain Demoures, secrétaire générale du SNPAA (Syndicat national des producteurs d’alcool agricole), salue cette position. Et rappelle les exigences de la filière : « Un taux d’incorporation maintenu à 7 % minimum dans l’UE, et déplafonné, permettant d’absorber un éventuel surplus de production de grains dans l’UE ».
Divergences interministérielles sur les biocarburants
Afin que le plan d’action puisse se mettre en place, il s’agira d’obtenir un accord interministériel avant avril. Et ce ne sera pas chose aisée, quand on sait que la ministre de l’Écologie, Ségolène Royale, a montré à plusieurs reprises son hostilité à la première génération. « L’agence de l’eau (sous la tutelle du ministère de l’Écologie) m’informait le 6 mars que l’agriculture n’était pas concernée par la bioéconomie, alors que le ministère de l’Agriculture indique le contraire le 7 », a lancé Olivier Dauger, de l’AGPB, confirmant ce manque de cohésion entre les différentes institutions publiques.