Jeudi 17 janvier 2013
Un colza soutenu par les marges de trituration et un soja US tiré par la forte demande mondiale
COMPLEXE OLÉAGINEUX
Les cours du colza ont gagné du terrain à l’instar de la graine US, mais surtout grâce aux bonnes marges de trituration et à l’activité en huiles. Néanmoins, le marché français est tiraillé entre des rumeurs d’importations de colza australien et un manque de débouchés pour les huiles sur le territoire hexagonal. Les conditions de culture des colzas français sont très variables d’une région à l’autre en termes de peuplement et de biomasse selon le Cétiom. La Lorraine et le nord de la Bourgogne présentent le plus de risques. De 10 à 25 % des surfaces pourraient être retournées au printemps. Les prix du soja se sont appréciés par sympathie avec les céréales et en raison de la forte demande mondiale. Sur la semaine achevée au 10 janvier, les ventes US de soja ont atteint un record de 1,6 Mt sur la campagne 2012/2013. La tension a été modérée par la révision à la hausse des productions US et brésilienne par le département américain de l’Agriculture à, respectivement, 82,06 Mt et 82,5 Mt. Les cotations du tournesol ont également renchéri. Les cours de l’huile de palme à Kuala Lumpur ont évolué dans le vert, dans l’anticipation de bonnes ventes, suite à la décision de garder les taxes à l’exportation malaisienne à zéro sur le mois de février.Les prix des tourteaux de soja n’affichent pas de tendance claire, ceux de colza sont fermes et ceux de tournesol sont stables à baissiers. Sur le Sud-Est, les marchés sont très calmes. Les achats se font au coup par coup. Les acheteurs rechignent même à se couvrir sur février-mars. Sur le Centre-Ouest, la demande est assez soutenue en tourteaux de colza, mais l’offre fait défaut.
PROTÉAGINEUX
Petit recul des cours
Les cours des pois fourragers et des féveroles se sont repliés faute d’attrait pour les fabricants d’aliments du bétail.
ISSUES DE MEUNERIE
Léger repli des sons
Sur le marché de Paris, les cours des sons fins et pellets ont quelque peu reculé, avec une demande un peu plus faible que la semaine dernière. En revanche, la farine basse et le remoulage demi-blanc sont restés fermes. Globalement, le marché est très étroit. L’activité pourrait redémarrer sous peu, mais pour l’instant les opérateurs sont indécis.
En province, les achats se font également au coup par coup. En Bretagne, l’offre et la demande devraient se rééquilibrer, après une semaine où la marchandise était très présente.
DÉSHYDRATÉS
À l’équilibre
Les prix des pulpes de betteraves sont reconduits, sur un marché atone. Les luzernes déshydratées ne sont toujours pas cotées.
COPRODUITS
PSC en ordre dispersé
La cotation de la poudre de lait est ferme, avec quelques affaires rapportées sur le rapproché.
En revanche, les prix du lactosérum s’effritent légèrement. Il ne se fait quasiment aucune transaction.
Les cours des drêches de maïs ont régressé à l’instar du soja en début de semaine. Les affaires sont restreintes. En effet, sur le marché de la protéine, les acheteurs sont présents sur le rapproché, or en drêches il n’y a pas de vendeurs sur le disponible. Les prix des PSC évoluent en ordre dispersé. Les citrus se sont un peu tassés, suite au renchérissement de l’euro face au dollar. Les corn gluten feed ont renchéri sur un marché peu actif.
Les prix des pailles et fourrages n’enregistrent pas de variations sur un marché aux échanges réduits. La demande est inférieure à l’année dernière, alors que l’offre est plus importante. En effet, l’abondante pousse d’herbe de l’été dernier a favorisé les enrubanages et les fourrages séchés. Les éleveurs n’achètent qu’au coup par coup.
PRODUITS DIVERS
RAS en légumes secs
Le secteur de la graineterie reprend une activité régulière. Les prix se réajustent en fonction des arrivages. Sur le marché des légumes secs, les lentilles canadiennes baissent un peu. Les pois chiches indiens sont cotés sur la nouvelle récolte. L’activité est normale pour la saison. Le marché des farines de poissons est stable.