Meunerie
Farine - Les meuniers français constatent une dégradation de leur situation économique, selon l’Ania
Malgré la situation économique difficile, la meunerie continue d’embaucher, d'après l'enquête de l'Ania (Association nationale des industries alimentaires).
Malgré la situation économique difficile, la meunerie continue d’embaucher, d'après l'enquête de l'Ania (Association nationale des industries alimentaires).
Trois quarts des meuniers français interrogés par l’Ania (association nationale des industries alimentaires) jugent que leur situation économique s’est dégradée entre 2021 et 2022, selon une enquête publiée en octobre 2022. Seulement 18 % d’entre eux considèrent que leur condition n’a pas évolué, et les 7 % restants estiment qu’elle s’est améliorée. Les raisons sont connues : hausse des prix du blé tendre, de l’énergie, des emballages, du coût du transport, non compensés par la hausse des prix de la farine.
L’enquête en question fait le point sur l’ensemble des entreprises du secteur alimentaire, et a réalisé un focus sur la meunerie.
Des taux de marge en baisse
Ce focus révèle que 75 % des meuniers interrogés déclarent un recul de leur taux de marge entre 2021 et 2022, contre 60 % entre 2020 et 2021, et 35 % entre 2019 et 2020. 15 % indiquent ne pas constater d’évolution, et 10 % une amélioration.
Mais cela n’empêche pas (encore) les moulins de maintenir une certaine dynamique dans le recrutement. L’enquête explique que « les entreprises de meunerie répondantes ont augmenté leur recrutement de CDI (contrat à durée indéterminée) de 32 % entre 2020 et 2021, et de 25 % entre 2021 et 2022 ». Les postes recherchés sont des ouvriers, puis des techniciens et agents de maitrise et enfin des employés.
L’investissement résiste, malgré la baisse de la rentabilité de l’activité rapportée. 67 % des répondants à l’enquête indiquent une hausse ou un maintien des investissements dans l’outil de production (8 % en augmentation, 59 % stable) et le reste déclarent les reporter (19 %), les diminuer (11 %) ou les annuler (3 %). Par ailleurs, 63 % des meuniers interrogés affirment maintenir voire renforcer leurs investissements dans la décarbonation et l’économie d’énergie.