Aller au contenu principal

Politique européenne
Transparence des marchés : des détails à finaliser

Le règlement proposé par la Commission européenne pour renforcer la transparence des marchés agroalimentaires tout au long de la chaîne d’approvisionnement doit encore être adapté avant sa validation probable en septembre.

© Capri23auto (Pixabay)

Initialement prévu le 26 juillet, le vote par les États membres de la nouvelle réglementation visant à améliorer la transparence des prix dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire a été reporté à septembre, des clarifications étant nécessaires. Ce texte doit permettre de centraliser et de publier les informations essentielles sur la manière dont les prix des produits sont déterminés et évoluent au long de la chaîne alimentaire pour donner davantage de moyens aux acteurs plus faibles et de plus petite taille. Une proposition qui faisait partie des trois grandes recommandations rendues en 2016 par la task force sur les marchés agricoles : révision du droit de la concurrence, lutte contre les pratiques commerciales déloyales et transparence des prix. Seront concernés les secteurs de la viande, des œufs, des produits laitiers, des fruits et légumes, des grandes cultures, du sucre et de l’huile d’olive. Les mesures étendraient la collecte hebdomadaire de prix représentatifs aux transformateurs, grossistes et détaillants. Chaque État membre sera responsable de la collecte des données (prix et marché). Les administrations devront communiquer les informations à la Commission européenne, qui les mettra à disposition sur son portail de données agroalimentaires et dans le cadre de ses observatoires de marché. Une fois adoptée, la loi entrera en vigueur six mois plus tard.

Étude d’impact

Mais EuroCommerce – l’association représentant le secteur du commerce de détail et de gros – craint un lourd surcoût pour les détaillants. Elle souhaite que l’initiative se concentre sur un nombre limité de produits, et demande à Bruxelles de procéder à une analyse d’impact des coûts et avantages de cette initiative. Un travail que mène justement le Centre commun de recherche de la Commission européenne qui a publié, le 30 juillet, les résultats d’une enquête menée auprès d’opérateurs dans les États membres. Dans l’ensemble, les opérateurs bénéficieraient d’une transparence accrue des prix le long de la chaîne d’approvisionnement. Et cela permettrait d’accroître la connaissance du marché et les possibilités de gestion des risques, et de réduire l’incertitude. Mais certains considèrent qu’une transparence totale sur les marges représenterait un partage d’informations sensibles vis-à-vis de la concurrence. Concernant les coûts supplémentaires, le Centre commun de recherche souligne que la plupart des opérateurs communiquent déjà des informations aux autorités publiques et que les nouvelles données à collecter pourraient s’inscrire dans ces dispositifs. La mise à jour des systèmes serait alors négligeable. En revanche, si les données ne sont pas collectées automatiquement, une hausse des coûts de d’exploitation serait envisageable, liée à l’augmentation des dépenses de personnel pour remplir ces obligations. Ce sont ces surcoûts que les États membres veulent éviter. Le règlement qu’ils adopteront à l’automne devrait en tenir compte.

 

Les plus lus

Illustration de Donald Trump et Xi Jinping s’affrontant dans un bras de fer, symbolisant la rivalité commerciale entre les États-Unis et la Chine.
Taxes douanières : Donald Trump est-il en train de pousser les acheteurs chinois vers l’orge française ?

Lors du colloque du 3 avril sur les orges brassicoles à Orléans, Alexis Garnot, trader chez Soufflet Négoce, a alerté sur les…

Silo d'Agrial à Blainville sur Orne proche canal
Fret fluvial – La mise en service du canal Seine-Nord Europe décalée à 2032

Lors de la conférence des parties prenantes de l’Alliance Seine-Escaut le 31 mars 2025, le ministre chargé des Transports et…

Damien Cariou fondateur et CEO de Syndev téléphone à la main dans un champ
Agriculture régénérative : Comment gérer la donnée au sein d'une filière ?

Les filières engagées dans l’agriculture régénérative et/ou bas carbone font face à des besoins croissants dans la gestion des…

Illustration d’un port de commerce avec des grues, un navire cargo et un tas de blé symbolisant les exportations céréalières françaises vers l’étranger
Taxes douanières de Donald Trump : FranceAgriMer confirme le manque de visibilité sur le prix des céréales

FranceAgriMer a présenté le 16 avril la situation des marchés céréaliers au niveau mondial, européen et français pour le mois…

Alexis Garnot fait une intervention pour présenter la tendance marché 2025 des orges brassicoles lors du colloque Arvalis des orges brassicoles du 3 avril à Orléans.
« La prime brassicole de 50 €/t est actuellement peut-être un peu chère dans le contexte de marché présent », alerte Alexis Garnot

Dans le cadre du colloque sur les orges brassicoles, organisé par Arvalis le 3 avril à Orléans, Alexis Garnot, trader chez…

Marché des céréales du 8 avril 2025 - Les prix du blé tendre français repassent la barre des 215 €/t, dans le chaos ambiant créé par la guerre commerciale états-unienne

L’évolution des prix du blé, de l’orge et du maïs français entre le 4 et le 7 avril 2025, expliquée par La Dépêche-Le Petit…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne