Réforme de la Pac
Tension interne à la FNSEA
Le président de la FNSEA, dans un courrier adressé le 6 mars aux administrateurs du syndicat, ne mâche pas ses mots à l’encontre des « associations spécialisées (AS). » Il y fustige « les associations spécialisées qui ont, sans présentation ni débat dans les instances ad hoc de la FNSEA, affiché des exigences sur l’application du bilan de santé de la Pac et chiffré leur attentes. » Le leader de la FNSEA condamne « le spectacle »donné par « les échanges incroyables entre associations spécialisées au travers de communiqués ou d’articles de presse. » J.-M. Lemétayer rappelle avoir réunis les présidents des AS à deux reprises. A l’issue de ces rencontres, « des points de convergence sont apparus », rappelle-t-il, précisant ne pouvoir « accepter » la succession « de multiples délégations au ministère pour présenter leur solution. » « Tout ce qui a été fait de façon non concertée, non organisée, en ordre dispersé, nous a affaiblis », résume le syndicaliste qui appelle « chacun d’entre nous à retrouver son esprit de responsabilité. » Dans un courrier du 26 février, Philippe Pinta, président d’Orama, déclarait au président de la FNSEA qu’il considérait « que la position de la FNSEA, en acceptant implicitement les arbitrages rendus, n’a pas permis de corriger les effets potentiels particulièrement néfastes en termes économiques de ce bilan de santé. » En conséquence, le céréalier a informé ce dernier de sa décision de démissionner de ses fonctions de trésorier et de président de la commission économique de la “grande maison”, tout en lui demandant de lui indiquer s’il devait ou non rester au bureau du syndicat. De bonnes sources, J.-M. Lemétayer ne s’est pas formellement prononcé, même s’il lui aurait demandé de retirer sa démission. S’il est personnel, ce choix de P. Pinta a été formalisé après consultation du bureau.