Tendances : un marché encore fragile
Blé tendre : période de stabilisation
Après une certaine fermeté des cours suite à la décision de Bruxelles d’ouvrir enfin une adjudication marché libre avec restitution à hauteur de 2 millions de tonnes à partir du 28 janvier, le marché semble vouloir se stabiliser actuellement.
Le portuaire, Atlantique et Manche, a notamment profité de cette situation pour engranger quelques achats de couverture pour assurer les prochains chargements.
Mais, en face, les vendeurs semblent moins décidés à offrir leurs marchandises à des prix encore trop peu attractifs selon eux. Une tendance notamment très visible sur le marché intérieur qui demeure peu animé. «Ils préfèrent encore pour l’instant offrir à l’intervention» précisait un courtier de l’Est ce mercredi.
Si les effets de la décision bruxelloise ne devraient se faire sentir qu’au début du mois de février, il reste que le marché n’est pas encore «sorti de l’auberge» comme le commentait un autre courtier.
Quant aux offres à l’intervention de céréales en France, elles se sont considérablement accélérées et cumulaient au 17 janvier à 427.100 t (305.100 t au 17 janvier), dont 98.800 t d’orge (93.800 t), 307.200 t de blé tendre (190.200 t) et 21.100 t de maïs (21.100 t).
Les offres européennes de céréales à l’intervention, cumulaient au 16 janvier à 7,37 Mt (6,69 Mt au 2 janvier), dont 3,56 Mt de blé tendre, 1,61 Mt d’orge et 2,19 Mt de maïs.
La Hongrie reste toujours, et de loin, le premier pays européen en terme d’offres à l’intervention avec un cumul qui approche maintenant les 3,5 Mt (dont 1,91 Mt de maïs et 1,46 Mt de blé tendre), suivit par l’Allemagne (1,91 Mt), la République tchèque (913.600 t) et la Slovaquie (272.300 t).
Blé dur : toujours bloqué
Les opérateurs commencent à s’impatienter. Pratiquement rien ne se fait en blé dur, aussi bien sur le marché intérieur qu’à l’exportation. A noter la préoccupation des professionnels devant les problèmes rencontrés sur la réception des marchandises jugées non conformes aux normes sanitaires, par les autorités algériennes. Une affaire à suivre !
Orge mouture : consolidation
Les cours ont connu une certaine fermeté dans le sillage du blé tendre et tendent actuellement à se consolider sur une base de 106 #/t en rendu Rouen. On note quelques couvertures de contrats exports en portuaire, et une certaine stabilité sur l’intérieur.
Brasserie : effritement
Aucune amélioration sur un marché toujours bloqué et des cours qui poursuivent leur effritement.
Si l’horizon est loin de s’éclaircir au niveau des exportations pays tiers, la malterie intra-UE semble également très peu aux achats.
Maïs : fragilisé
Situation également plus difficile en maïs, avec des importations à droit réduit (abatimento) sur l’Espagne et le Portugal à répétition. Après 25.000 tonnes sur l’Espagne accordées en origine Ukraine, ce sont 83.100 tonnes qui ont été accordées en origines Brésil, Roumanie et Argentine sur la péninsule ibérique, sans oublier 6.450 tonnes sur le Portugal en origine Argentine.
Dans ce contexte, le niveau d’échange reste réduit dans le Sud-Ouest et quasiment néant en nord Loire. Pour l’instant les prix se sont stabilisés, mais restent fragiles.
Protéagineux : sans affaires
Le marché des pois protéagineux présente une activité moins importante que la semaine passée, c’est dire ! Les prix sont stables à baissiers, et mis à part quelques achats des Fab au départ
des régions Marne/Aisne/Ardennes, Eure/Eure-et-Loir et Calvados, rien ou presque ne s’échange. En féveroles, le marché est encore plus calme. Aucun contrat n’est signalé en qualité animale comme en humaine. Les cours sont en baisse.
Oléagineux : peu d’échanges
La faiblesse du dollar conjuguée à celle du complexe protéines à Chicago ont contribué au recul des prix des graines oléagineuses. Les acheteurs sont toujours présents et parviennent à dénicher des lots malgré la rétention de nombreux vendeurs, qui commencent à offrir des produits. L’activité serait plus importante en tournesol qu’en colza.
Tourteaux : en hausse
Divers éléments sont venus s’ajouter pour faire monter les prix des tourteaux cette semaine : le mauvais climat aux Etats-Unis, la hausse des primes à l’origine au Brésil, et des perspectives d’achats importants dû à l’hiver. Concernant l’activité, elle est très calme sur tous les produits. Les consommateurs semblent bien couverts.
Déshydratés : sans vie
Aucun acheteur n’est repéré cette semaine aussi bien pour des achats de pulpes de betteraves que de luzernes déshydratées. Celles-ci rencontrent même des difficultés d’exécution des contrats déjà passés. Les cours sont reconduits sauf en luzernes déshydratées dont la cotation baisse légèrement en disponible.
Issues de meunerie : un grain de fermeté
L’offre étant limitée, le moindre besoin suffit à faire progresser les cotations. La demande ponctuelle entraîne ainsi les cours du marché de Paris vers le haut cette semaine en sons fins et pellets. Le reste est inchangé. Peu de réajustements sur la province à part en Ile et Vilaine qui suit le mouvement parisien.
PSC : trop fermes
La fermeté enregistrée sur le marché des PSC ne favorise pas les affaires, surtout dans un contexte de bas prix en céréales. Auncun échanges n’est signalé.
Légumes secs : activité plus soutenue
Les échanges sont plus nombreux que la semaine précédente. On observe une hausse des pois chiches turcs. En revanche, au Canada le prix des Laird recule. On signale de graves problèmes qualitatifs rencontrés en Algérie.
Graineterie : statu quo
Le retour de températures hivernales n’a pas encore eu de réelle incidence sur la demande ou sur les prix. Toutefois, les échanges sont un petit plus nombreux que la semaine précédente.
Graines fourragères : activité normale
Le volume d’échanges reste classique pour la saison. Cette semaine, on ne constate que le recul des ray grass italiens comme variations de prix. Il est dû à l’arrivée de contre-offres et aux grandes disponibilités de ces produits.
Pailles et fourrages : attente de demande
Le marché est toujours aussi inactif que les semaines passées. Les cotations sont toutes reconduites cette semaine. L’activité pourrait redémarrer avec l’arrivée de températures hivernales.