Tendances : marché céréalier sans ressort
Blé tendre : sur la défensive
Malgré la nouvelle affaire égyptienne réalisée en blé français le week-end dernier (60.000 tonnes), la situation se dégrade cette semaine, notamment en portuaire où les acheteurs sont plus hésitants.
D’autant que Le Caire s’est également procuré 100.000 t de blé syrien et 60.000 tonnes en origine Australie.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’Egypte amplifie la diversification de ses sources d’approvisionnement. Depuis le début de l’année, Le Caire s’est en effet tourné vers la France, la Russie, l’Australie ou encore la Syrie.
Si l’on note donc un petit courant à l’exportation sur des prix bas, nous ne sommes pas encore compétitifs sur le marché mondial. Pour cela, il faudrait maintenant une restitution de 14 €/t au lieu des 10 €/t attribués dernièrement.
Les cours sur le marché intérieur subissent aussi une certaine pression avec une activité commerciale plutôt léthargique. Les vendeurs sont un peu plus présents… les acheteurs le sont un peu moins !
Marché encore balbutiant en nouvelle campagne, alors que la vague de froid qu’a connue récemment notre pays pourrait avoir occasionné des dégâts sur des cultures qui avaient une quinzaine de jours d’avance en végétation.
Les offres à l’intervention de céréales en France représentaient au 7 mars 1,07 Mt (1,03 Mt au 28 février ), dont 901.139 t de blé tendre (857.254 t), 100.772 t d’orge (99.722 t), et 67.490 t de maïs (77.090 t).
Quant aux offres européennes de céréales à l’intervention, leur cumul au 27 février atteignait 10,09 Mt (9,71 Mt au 20 février), dont 5,29 Mt de blé tendre, 3,01 Mt de maïs et 1,78 Mt d’orge.
La Hongrie reste encore et toujours en tête avec 4,12 Mt de céréales offertes à l’intervention (dont 2,53 Mt de maïs, 1,49 Mt de blé tendre et 95.325 t d’orge), suivie par l’Allemagne avec 2,74 Mt (dont 1,41 Mt de blé tendre et 1,32 Mt d’orge), la France avec 1,03 Mt et la République tchèque avec 977.890 t (865.183 t de blé tendre).
Par ailleurs, le port autonome de Rouen a présenté ses chiffres d’exportation de céréales en 2004. Ceux-ci ont atteint 5,25 Mt (contre 6,53 Mt en 2003), soit une baisse de trafic de près de 20%.
Les exportations de farines ont représenté 236.000 tonnes en 2004 contre 299.000 tonnes l’année précédente, soit une nouvelle baisse de l’ordre de 21%. A noter par ailleurs, que les exportations de céréales du port de Rouen ont atteint 381.000 tonnes en février 2005, contre 421.000 tonnes enregistrées en janvier.
Blé dur : fermeté
Le marché du blé dur reste essentiellement animé par la demande du Maghreb (notamment Algérie), laquelle ne se dément pas. d’une façon générale, les disponibilités s’amenuisent considérablement.
Orge mouture : mieux sur l’intérieur
Si le portuaire connaît un coup d’arrêt, en revanche le marché intérieur voit ses prix connaître un nouveau raffermissement avec des disponibilités qui s’amenuisent.
Brasserie : attentisme
Activité encore une fois très limitée, alors que les opérateurs scrutent l’état des cultures qui auraient pu subir des dégâts après les fortes gelées de la semaine passée.
Maïs : très ferme en Sud-Ouest
Si l’on note peu d’évolution sur le nord Loire, les cours enregistrent une nouvelle embellie dans le Sud-Ouest, avec des opérateurs qui font face à une certaine rétention en culture.
Protéagineux : petit besoin en pois
Des affaires de compléments sont signalées cette semaine en pois notamment au départ des régions Marne/Aisne/Ardennes. Sur le reste du territoire, l’activité est assez calme.En féveroles, il ne reste plus de produits de la récolte 2004. La demande est faible sur ce protéagineux qui ne suscite que peu d’intérêt en ce moment.
Oléagineux : rétention
Très peu actif, le marché des graines oléagineuses se distingue par une rétention qui s’installe au moindre recul des prix. Cette attitude des vendeurs ou des producteurs eux-mêmes ne facilite pas les échanges. Les prix sont stables dans l’ensemble.
Tourteaux : accalmie
Après une semaine de forte hausse à Chicago due à une révision à la baisse des récoltes sud-américaines, le marché a reculé fortement au cours des deux dernières sessions. Les ventes des «funds» en sont les principales responsables.
L’activité est assez calme, compte tenu de la parution ce jeudi du rapport de l’USDA. Des affaires sont rapportées en colza et soja sur du rapproché essentiellement mais les niveaux de prix restent élevés. On signale au niveau européen des difficultés d’approvisionnement en produits venant d’Allemagne.
Déshydratés : petite activité en pulpes
La vague de froid a entraîné un petit courant d’affaires en pulpes de betterave. Quelques affaires en spot ont été traitées en première main mais aussi en revente.
Concernant les luzernes déshydratées, les acheteurs les ignorent toujours autant.
Issues de meunerie : sans variation
Le marché est totalement éteint. Cette inactivité persistante est surtout due au manque d’offre. Les prix n’évoluent que très peu par rapport à la semaine passée, et ce sur l’ensemble du territoire
PSC : sans intérêt
Toujours aussi calme, le marché des PSC n’intéresse pas grand monde. Les prix des autres produits sont encore trop bas pour que les PSC retrouvent preneurs.
Légumes secs : marché actif
Activité soutenue. Les prix des haricots sont stables à baissiers. Pour le reste aucune tendance ne se dégage franchement.
Graineterie : fermeté
Les prix ont tendance à progresser cette semaine. En tournesol strié, le coup de froid et la mise en place de péages en Autriche et en Allemagne sont responsables de la fermeté du produit.
Graines fourragères : besoins bien couverts
Les acheteurs semblent couverts pour le printemps. De ce fait, l’activité est calme et les cours reconduits.
Pailles et fourrages : sans changement
Comme la semaine passée, les échanges sont peu nombreux et le redoux ne va pas arranger les choses. Les prix sont reconduits sur un marché déserté. Quelques besoins sont localisés dans le Centre de la France mais les routes sont inaccessibles, dommage. En foin de Crau, pas d’évolution significative depuis l’édition précédente.