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Tendances : les marchés au régime sec

Blé tendre : sans rythme

La situation est de nouveau bloquée sur le plan des affaires, que ce soit en portuaire, sur l’intracommunautaire ou sur le marché intérieur. «On se croirait à Noël» nous avouait même un courtier ce mercredi. Le nombre de transactions est en effet assez limité avec une demande qui s’est retirée et des vendeurs qui voudraient voir les cours remonter de 1 à 2 €/t. Selon nos correspondants, il est vrai que l’activité pourrait en effet connaître une meilleure orientation du moment où les cours remontent à un palier légèrement supérieur à l’intervention. Nos clients belges et néerlandais sont également très peu aux achats. Ils s’approvisionnent de manière ponctuelle souvent en blés locaux et désertent le marché français. Preuve du manque de dynamisme du marché européen, de nombreux transporteurs belges ou néerlandais se retrouvent avec une flotte importante de camions sur les parkings, faute de frets ! A l’export, la situation ne s’améliore pas vraiment avec un dollar qui replonge cette semaine. Même si l’on a noté un léger mieux sur les cours à Rouen, qui sont ainsi revenus à leur niveau de la semaine passée. Quant aux offres à l’intervention de céréales en France, elles cumulent au 7 février à 713.300 t (678.700 t au 31 janvier), dont 560.900 t de blé tendre (532.800 t), 109.300 t d’orge (102.800 t), et 43.100 t de maïs (43.100 t). Les offres européennes de céréales à l’intervention, cumulaient au 6 février à 8,79 Mt (8,35 Mt au 30 janvier), dont 4,43 Mt de blé tendre, 2,63 Mt de maïs et 1,73 Mt d’orge.

Selon l’enquête de conjoncture de la Banque de France pour janvier 2005, l’activité dans le secteur du travail des grains s’est inscrite en retrait par rapport au mois précédent et à janvier 2003. La demande a diminué sur le marché intérieur et a été étale sur les marchés étrangers, tant pour la meunerie que pour l’alimentation animale. Les stocks de produits finis sont estimés un peu courts.

Blé dur : stable

On note toujours une demande de couverture à destination du Maghreb en origine sud Loire, alors qu’en nord Loire on observe un intérêt acheteur, non encore concrétisé par des transactions.

Orge mouture : résistance

Même si la situation est loin d’être enthousiasmante, le marché des orges fourragères gère plutôt bien ce gros passage à vide du marché céréalier. On note quelques transactions en portuaire qui parviennent à tenir les cours à niveau, en attendant les conclusions de l’appel d’offres de la Tunisie cette semaine. Situation plus contrastée sur l’intérieur, avec des affaires au coup par coup.

Brasserie : en recul

C’est la Berezina ! Rien à signaler sur un marché totalement inerte et sans perspective immédiate de redressement. Au contraire, les cours chutent lourdement en Scarlett.

Selon la dernière enquête de la Banque de France, les indicateurs d’activité ont progressé en brasserie pour le mois de janvier 2005 par rapport au mois précédent. Les carnets de commande du secteur sont jugés étroits, mais une hausse saisonnière de la production est prévue.

Maïs : mieux tenu

Le maïs tient le coup, malgré quelques signes de faiblesse. Les cours restent donc totalement stables dans le Sud-Ouest, alors qu’en nord Loire on assiste à un marché d’opportunité. A noter le retour plus massif des fabs alsaciens, face à l’épuisement du marché hongrois.

Protéagineux : recul en pois

Le marché des pois est assez calme dans l’ensemble. Seule la région Marne/ Aisne/Ardennes enregistre quelques échanges à destination des Fab qui profite de la baisse des prix pour passer aux achats. Dans le reste de l’Hexagone, la demande est éteinte. Le recul des prix n’est pas constaté dans l’Eure-et-Loir et le Calvados, au contraire, les prix progressent dans cette région mais sans transactions. En féveroles, la situation est plus claire, le l’activité est complètement arrêtée pour l’instant. Les prix sont reconduits.

Oléagineux : hausse

Le volume d’affaires en graines oléagineuses, tous produits confondus, a été bien mince cette semaine. Les opérateurs rapportent un marché des plus calmes. Les cotations de colza comme de tournesol ont suivi le mouvement observé sur le marché de la protéine Chicago, qui n’a cesser de monter pour répondre à la sécheresse brésilienne et aux opérations de recouvrement de positions par les funds.

Tourteaux : grande fermeté

Les échanges en tourteaux n’ont pas été aidés par la forte reprise à Chicago dont les effets ont été freinés par la faiblesse du Fob au Brésil et du dollar.

Les cotations sont en hausse dans l’ensemble. Peu d’affaires se sont traitées dans ce contexte de fermeté.

Déshydratés : pulpes 6 mm recherchées

La demande se concentre sur les pulpes de betteraves en 6 mm cette semaine, d’où une certaine tenue des prix sur ces produits. Pour les autres pulpes, les besoins sont nuls et les prix stables à baissiers. En luzernes déshydratées, la situation est encore plus morose.

Issues de meunerie : hausse sans affaire

Comme la semaine passée, les sons et les pellets sont peu offerts, entraînant leur cotation à la fermeté. Une demande existe mais elle est rarement contentée. Les prix des autres produits n’évoluent pas.

PSC : inerte

Sans intérêt. Les acheteurs se sont retirés de ce marché pour se concentrer sur des produits plus intéressants comme les céréales.

Légumes secs : mieux

L’activité est plus soutenue que la semaine passée, et se porte surtout sur les pois chiches. Les intempéries au Mexique sont responsables de la hausse enregistrée sur cette marchandise. A l’inverse, l’Inde offre ses produits avec des prix nettement baissiers.

Graineterie : actif

La chute des températures a permis de générer un bon courant d’affaires. Le recul de l’offre en sarrasin conjuguée à une bonne demande française a fait progresser la cotation. Le recul en alpiste est dû à de bonnes prévisions de récolte.

Graines fourragères : peu d’échange

Le marché est calme en terme d’échanges. L’ensemble des prix est reconduit à l’exception des ray-grass anglais en recul cette semaine.

Pailles et fourrages : toujours très calme

Le volume d’échanges est très limité cette semaine encore. Les besoins semblent inexistants tant le calme règne sur ce marché. Cette tendance est valable sur tout le territoire.

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