Cotidienne du 5 mars 2020

Tendances des marchés céréaliers et oléagineux du 4 mars 2020

Peu d'évolution des cours en céréales

Les prix des céréales françaises (blé tendre, orge fourragère et maïs) ont évolué à la marge sur le marché à terme européen Euronext dans un contexte incertain sur le plan de l'économie mondiale. Les annonces des banques centrales ont pu rassurer les opérateurs, mais également leur faire prendre conscience d'un risque de recul de la demande plus concret. Les mesures de soutien proposées par la Réserve fédérale des Etats-Unis (Fed) ont conduit à une hausse du dollar qui a pesé sur les cours du blé sur le marché à terme de Chicago, moins attractif sur la scène mondiale. Notons également le poids des positions longues des investisseurs qui ont contribué au retrait du contrat Blé. En revanche, le contrat Maïs a progressé, alors que les taxes à l'export sur la céréale argentine sont toujours en suspens.

Côté météo, les conditions restent favorables aux cultures de blé aux Etats-Unis et en Russie, où se déroulent actuellement les semis de printemps (orge, avoine, pois notamment). En France, les pluies continuent d'inquiéter les opérateurs. Pour rappel, le Brésil attend des conditions sèches qui pourraient altérer la production de maïs à venir.

Sur la scène internationale, la Tunisie a lancé un appel d’offres pour l’achat de 117 000 t de blé tendre d’origine optionnelle (chargement entre mars et mai), et  50 000 t d’orge fourragère (chargement entre mai et juin). Par ailleurs, la Chine a acheté 110 000 t de sorgho, le Japon 117 000 t de blé meunier et la Corée du Sud 85 000 t de blé également, le tout probablement d'origine états-unienne.

Repli des prix du colza sur le rapproché, dans le sillage du pétrole

Les cours du colza ont cédé du terrain sur l'échéance mai sur Euronext entre les sessions du 3 et du 4 mars, faisant, par ricochet, reculer les prix sur le marché physique français en ancienne récolte. Ceci en raison de la baisse des cours du pétrole sur les places à terme de Londres et de New York. Le renforcement de l'euro face au dollar ces derniers jours contribue, également, à dégrader la compétitivité de la graine de colza européenne sur la scène internationale. De leur côté, les cours des graines de soja sur Chicago, de canola sur Winnipeg et de l'huile de palme sur Kuala Lumpur ont gagné du terrain.

Concernant le pétrole, le repli des cours sur Londres et New York est à mettre sur le compte de l'annonce par l'Agence états-unienne de l'énergie (EIA) d'une hausse des réserves des Etats-Unis de 800 000 barils de brut entre les périodes du 15 au 21 février et du 22 au 28 février, à 444,1 millions de barils. Les regards des opérateurs sont désormais rivés sur la réunion de l'Opep et ses alliés, les 5 et 6 mars à Vienne (Autriche). Une nouvelle baisse de la production de ces pays est attendue, comprise entre 600 000 et 1 million de barils par jour.

En soja, la progression des prix sur Chicago est attribuée à l'optimisme des opérateurs quant à des commandes chinoises de soja états-unien. Optimisme qui prend ses racines dans l'annonce faite par l'USDA, le 4 mars, d'un achat chinois de 110 000 t de sorgho états-unien, laissant croire que cet achat n'est qu'une première étape de l'application de la phase 1 de l'accord signé mi-janvier entre Pékin et Washington, et viendront ensuite des commandes de soja. Le marché continue, par ailleurs, d'enregistrer la hausse des taxes argentines de 3 % sur les exportations nationales de soja.

La graine de canola canadienne cotée sur la place à terme de Winnipeg a suivi le mouvement haussier imprimé par Chicago. Les blocages des rails par les populations autochtones auraient retenu environ 1 Mt de grains, selon la Canadian National Railway, retardant les exportations du pays.

Du côté de l'huile de palme, la progression des prix sur la place de Kuala Lumpur est liée aux espoirs d'une désescalade dans les relations commerciales entre l'Inde et le Pakistan.

En tournesol, les cotations sont reconduites, faute d'élément nouveau.

Marchés physiques français du 4 mars 2020 (base juillet pour les céréales)

Orges de brasserie du 4 mars 2020

Cotations des issues de meunerie du 3 mars 2020

Cotations commerciales des produits laitiers du 27 février 2020

Evolution dollar / euro du 4 mars 2020

Clôture du marché à terme de Chicago du 4 mars 2020

Clôture du marché à terme Euronext du 4 mars 2020

Cotations des marchés internationaux du 4 mars 2020