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Cotidienne du 20 avril 2020
Tendances des marchés céréaliers et oléagineux du 17 avril 2020

© Samuel Cauchois / La Dépêche - Le Petit Meunier

Renchérissement du blé tendre et de l'orge fourragère mais stabilité du maïs

Les prix du blé tendre, et de l’orge fourragère en sympathie, ont progressé, vendredi 17 avril, sur le marché physique français, dans le sillage des contrats Blé sur les marchés à terme européen et états-unien. Cette hausse s’explique par le manque de précipitations sur les principales zones de production et d’une bonne dynamique à l’exportation en blé tendre. Ceux du maïs n’ont pas évolué sur les places hexagonales, tandis que les cours de la céréale ont gagné du terrain sur Euronext et Chicago, en raison de prises de bénéfices. Et ce, alors que le secteur de l’éthanol (fabriqué à partir de maïs aux Etats-Unis) est toujours fortement impacté par la crise du Covis-19 qui induit une chute de la demande de carburant au niveau mondial.

Le stress hydrique menace les cultures du nord de la France, du nord-UE, en Russie et en Ukraine. Dans l’Hexagone, les conditions de culture se sont dégradées en blé tendre, en orge d’hiver et, plus encore, en orge de printemps, passant respectivement de 62 % à 61 % (81 % en 2019), de 61 % à 60 % (77 % en 2019) et de 84 % à 78 % (89 % en 2019), selon Céré'Ob. Elles sont stables en blé dur à 63 % (73 % en 2019). Par ailleurs, les semis du maïs ont progressé de 4 % à 25 % (25 % en 2019).

Sur la scène internationale, le vice-ministre russe de l’Agriculture, Oksana Lut, a déclaré, vendredi 17 avril, que le pays suspendrait ses exportations jusqu’au 1er juillet une fois son contingent d’exportation épuisé, ce qui devrait se produire à la mi-mai, selon Reuters. Rappelons que l’Ukraine est également prête à interdire les exportations de blé si les ventes dépassent les limites convenues avec les négociants.  Par ailleurs, le ministre égyptien de l’Approvisionnement, Ali Moselhy, a déclaré, jeudi 18 avril, que le pays pourrait augmenter ses réserves de produits tels que la viande, la volaille et le blé pour couvrir 8-9 mois de consommation, par rapport aux niveaux actuels de 4-6 mois, selon l’agence de presse d’État Mena.

 

Appréciation du colza, soutenu par l'huile de palme sur Kuala Lumpur

Les prix du colza sur Euronext et le marché physique français ont gagné un peu de terrain entre les séances du 16 et du 17 avril, soutenus notamment par la petite hausse de ceux de l'huile de palme sur Kuala Lumpur. De plus, l'offre reste réduite en graine de colza sur la scène hexagonale et européenne. Les cours du soja sur Chicago ont cédé du terrain.

La hausse de l'huile de palme est notamment liée à un marché qui s'attend à une hausse des exportations malaisiennes entre les vingt premiers jours de mars et d'avril. Des estimations devraient être publiées par des analystes privés aujourd'hui. De nouvelles restrictions à la production d'huile de palme ont été adoptées dans l'Etat de Sabah, suite à la découverte de nouveaux cas de Covid-19.

En soja, la baisse des prix sur Chicago est une nouvelle fois liée à la forte concurrence émanant de l'Amérique latine. La Bourse de Buenos Aires estime la coupe argentine de soja faite à 38 % la semaine passée, en légère avance par rapport à l'an dernier, et maintient ses perspectives de récoltes à 49,5 Mt pour la présente campagne. Des ventes techniques sur le marché à terme états-unien ont également pesé. Une vente de 120 000 t de soja états-unien récolte 2019/2020 a été annoncée le 17 avril par l'USDA, sans réelle conséquence sur les prix.

En tournesol, les cotations sont reconduites.

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