Cotidienne du 2 février 2021

Tendance Céréales/Oléagineux du 1er février 2021 : renchérissement du maïs grâce aux achats internationaux et du colza dans le sillage du canola, baisse des prix du blé

Ce lundi 1^er février, les cours du maïs ont encore progressé, tant à Chicago que sur Euronext. Les prix sont restés stables sur les marchés physiques hexagonaux. Des marchés internationaux très demandeurs sur l’origine états-unienne expliquent cette évolution. Les cours du blé ont plutôt reculé en général, tout comme les prix de l’orge. Ceux du blé dur sont restés stables.

Les informations sont riches en provenance de la Russie ces derniers jours. Deux sources proches des milieux gouvernementaux dans ce pays ont indiqué à l’agence Reuters que le pouvoir souhaiterait mettre en place une taxe à l’exportation à partir du 1^er juin, qui serait égale à 70 % du prix FOB de la transaction auquel on aurait soustrait au préalable 200 $. Rien d’officiel pour le moment sur ce sujet.

Les opinions sont multiples et pas toujours en concordance concernant l’efficacité des taxes déjà instaurées récemment à l’export par la Russie. Alors que l’analyste russe Sabina Sodikova, d’Agrozan, indiquait que les prix intérieurs du blé tendre russe ne baissaient pas malgré la mise en place de ces taxes, les analystes de SovEcon et d’Ikar estiment, pour l’instant, que les agriculteurs russes ont quelque peu accélérer leurs ventes, faisant légèrement pression, à la baisse, sur les prix entre les semaines 3 et 4.

En Ukraine, les conditions météorologiques sont jugées favorables pour les cultures d’hiver, d’après un scientifique agronome du pays. Les conditions bonnes ressortent à 94-97 % pour le blé tendre d’hiver et à 96-99 % pour le seigle. Pour mémoire, l’Ukraine a ensemencé 6,1 Mha pour la campagne en blé d’hiver contre 6,7 Mha l’an passé.

Toujours en Ukraine, le quota de blé exportable (17,5 Mt) pour cette campagne a été atteint à 74,3 %, soit 13 Mt, a déclaré le ministère de l’Economie ce lundi. C’est 2,9 Mt de moins que l’an passé à pareille époque. Le pays a également exporté 3,896 Mt d’orge, 11,387 Mt de maïs et 1 700 t de seigle.

En Allemagne, les autorités du pays ont annoncé le 1^er février que certaines parties navigables du Rhin avaient été fermées à la navigation pour cause de montées des niveaux d’eau du fleuve trop importantes en raison de pluies trop abondantes. C’est le cas notamment du côté de Maxau, Speyer and Karlsruhe en Rhénanie-Palatinat. Le service est maintenu plus au nord sur le fleuve mais une hausse des niveaux d’eau est attendue dans les jours à venir.

Côté commerce international, les inspections états-uniennes pour l’exportation sont ressorties hier à 396 873 t pour le blé, dans les attentes, et à 1 104 721 t pour le maïs, également dans les attentes. L’USDA a annoncé hier deux ventes de maïs : 125 730 t vers le Mexique et 110 000 t vers le Japon sur la campagne 2020/2021. 

Pour sa part, l’Union européenne a publié ses nouveaux volumes d’exportations pour la semaine 31 terminée au 31 janvier. Ils s’établissent à 14 986 864 t pour le blé depuis le début de la campagne contre 18 017 661 t à la même date l’an passé. En orge, 3 921 132 t ont été exportées (4 548 101 t) et pour le maïs, le niveau s’établit à 1 274 487 t (contre 2 958 117 t). Les importations de maïs s’élèvent à 9 661 774 t sur la période considérée contre 13 295 304 t à la même époque l’an dernier.

Enfin, le Gasc, en Egypte, a annoncé être de retour sur le marché pour du blé origine optionnelle et pour chargement entre le 15 et le 30 mars.

Les exportations de produits agricoles de l'Argentine ont augmenté, en janvier, de 32,63 % d’une année sur l’autre, après les grèves de syndicats dans les ports enregistrées en décembre, d’après la Ciara-Cec, la chambre qui représente 40 % des exportateurs de grains du pays. Cette dernière a par ailleurs indiqué que les ventes à l’export de grains ont représenté 2,14 Md$ en janvier (+26,6 % comparé à décembre).

Les prix du colza sur le marché physique français et Euronext ont légèrement progressé entre le 29 janvier et le 1^er février, dans le sillage du canola à Winnipeg et de l’huile de soja à Chicago, toujours portée par la demande chinoise.

La graine de soja à Chicago s’est, de son côté, effrité dans le même temps. Et ce, malgré l’annonce du cabinet de conseil agro-industriel AgRural, indiquant qu’au 28 janvier, le volume de soja récolté au Brésil est d'environ 2,5 Mt, sur 1,9 % des surfaces, la plupart dans l'Etat du Mato Grosso. A titre de comparaison, 11,7 Mt avaient été récoltées à la même époque l'année dernière, alors que les agriculteurs avaient récolté 8,9 % de la superficie plantée en soja dans tout le pays. De plus, selon le dernier rapport de l’USDA publié en janvier, les prix du soja aux Etats-Unis - qui servent de référence au marché - ont augmenté de 50 % depuis la mi-août, rapporte l’AFP. « La forte demande de la Chine » pour nourrir ses porcs, deux récoltes consécutives à faible volume aux Etats-Unis et des conditions météorologiques défavorables en Amérique du Sud « ont soutenu des prix plus élevés », explique le document.

L’huile de palme à Kuala Lumpur n’a pas évolué d’un jour sur l’autre, la place boursière étant fermée en ce début de semaine pour cause de jour férié en Malaisie. Si l'Inde a réduit la taxe de base sur les importations d'huile de palme brute de 27,5 % à 15 %, elle a imposé une taxe de 17,5 % - une taxe séparée - sur les importations du pays, selon Reuters. Cette nouvelle taxe fournira des ressources pour « un besoin immédiat d'améliorer les infrastructures agricoles », a déclaré le ministre des Finances indien.

Le pétrole a renchéri par rapport à la veille, stimulés par l'entrée en vigueur d'un nouvelle réduction de la production saoudienne, malgré des campagnes de vaccinations poussives à travers le monde et un indicateur chinois en demi-teinte, selon l’AFP. Le marché a de fait pris connaissance de l'indice des directeurs d'achats (PMI) pour le secteur manufacturier en Chine, gros consommateur de brut, qui a poursuivi en janvier sa progression mais au rythme le plus faible en sept mois.

Les prix du tournesol sur les places hexagonales ont progressé entre vendredi et lundi.

Marchés physiques français du 1 février 2021 (base juillet pour les céréales)

Cotations des issues de meunerie du 26 janvier 2021

Cotations commerciales des produits laitiers du 28 janvier 2021

Evolution dollar / euro du 1 février 2021

Clôture du marché à terme de Chicago du 1 février 2021

Clôture du marché à terme Euronext du 1 février 2021

Cotations des marchés internationaux du 1 février 2021