Stéphane Le Foll fixe trois objectifs pour la filière porcine
« On a fait un pas dans le bon sens », a commenté le 15 avril Stéphane Le Foll, à la sortie d’une réunion avec la filière porcine. Il s’agissait de la restitution des travaux engagés en vue d’un plan d’avenir de la filière. Celui-ci passera d’abord par l’allégement des contraintes concernant les installations classées. Delphine Batho a été chargée de mener des négociations vers une simplification du dispositif, a précisé le ministre. Il s’agit de passer à un régime d’enregistrement pour les élevages porcins de 450 à 2000 porcs, évitant un nombre important d’enquêtes publiques lors d’un agrandissement ou d’une installation. Selon Stéphane Le Foll, l’élevage porcin doit aussi s’engager dans une « mutation écologique » (plan EMAA). Par ailleurs, « la démarche VPF (Viande porcine française) sera modifiée », a expliqué Jean-Michel Serres, président de la Fédération nationale porcine (FNP). Soit, un cahier des charges qui devrait intégrer, outre l’origine, des informations sociale, sanitaire et environnementale. Une réunion se tiendra sur ce thème avant l’été avec les acteurs de la filière. Pour palier la surcapacité de l’outil d’abattage, il faut enfin retrouver le niveau de production de 2010 (25 millions de porcs vs 23 millions aujourd’hui). Des modifications de la Loi de modernisation de l’économie (LME), portée par la Loi de consommation, devraient intégrer dans ce sens une « clause obligatoire » tenant compte des variations de coûts des matières premières agricoles et alimentaires.