Marchés
Sorgho, communication remodelée pour booster une culture dans l’air du temps
« La nouvelle vision de l’agriculture, proposée par la Pac mise en place en 2014, va donner de l’intérêt au sorgho dans le cadre d’un système d’exploitation, se réjouit Fabrice Chevalier, animateur de Pro-Sorgho et responsable du développement Maïs Sorgho chez Semences de France. L’enjeu majeur du premier pilier, le verdissement, qui intègre la diversité des cultures dans le cadre rotationnel, s’accorde avec les nombreux atouts agronomiques et environnementaux de cette plante (cf. n°3888 et 3928), assez mal connue et parfois assez mal perçue par les agriculteurs. » C’est pourquoi Pro-sorgho a diligenté la société de sondage BVA pour interroger les producteurs de sorgho sur les points de motivation et de réussite qu’ils mettraient en avant pour convaincre leur voisins de l’introduire dans leur rotation. Ces résultats serviront de base à la nouvelle campagne de communication, sur le concept innovant “des agriculteurs parlent aux agriculteurs”.
« Une plante rustique mais pas que... »
« Par le passé, nous avons donné une image trop restrictive du sorgho en disant que c’est une plante qui a capacité à produire quel que soient les conditions, avoue Patrice Janson, président de Pro-Sorgho et responsable Recherche chez Eurosorgho. Aujourd’hui, il faut repositionner l’image du sorgho à la valeur réelle de l’espèce. Une plante qui marche très bien en culture raisonnée, à faible apport en intrants, mais qu’il faut un minimum d’éléments nutritifs et d’irrigation pour que le sorgho puisse donner le meilleur de lui-même. » Tel est le message essentiel à diffuser, qui ressort de l’enquête BVA.
Une nouvelle classification CTPS pour le sorgho fourrager
Ajouter à cette démarche marketing, l’autorisation d’un nouveau désherbant (Diode au sulcotrione) et la nouvelle classification CTPS pour la caractérisation des sorghos fourragers, tout est réuni pour soutenir l’expansion de la culture du sorgho en France, dont les surfaces amorcent une progression ces deux dernières années. En 2013, il représente 275.600 t, pour un rendement moyen de 53 q/ha, produites sur 52.000 ha par 6 à 7.000 agriculteurs, localisés essentiellement dans le Centre, Midi-Pyrénées et Poitou-Charentes.