Exportations
Sica Atlantique : une campagne 2017/2018 en demi-teinte
Si les exportations de grains sur la campagne qui s’achève sont en hausse de près de 15 % par rapport à l’exercice 2016/2017, elles n’ont pas retrouvé leur niveau historique.
Si les exportations de grains sur la campagne qui s’achève sont en hausse de près de 15 % par rapport à l’exercice 2016/2017, elles n’ont pas retrouvé leur niveau historique.
Les sorties de céréales sur 2017/2018 devraient atteindre les 2,36 Mt au 30 juin (2,06 Mt en 2016/2017 caractérisé par une récolte catastrophique), indique Simon Aimar, directeur Activité Céréales du groupe Sica Atlantique, principal opérateur céréalier du Port Atlantique La Rochelle, qui estimait, le 15 juin, ses exportations de grains à 3,8 Mt au 30 juin. Par rapport au potentiel de la récolte 2017 (normale en quantité et correcte en qualité), nous n’avons pas réussi à atteindre nos objectifs de trafic (2,8-3 Mt). »
Après « un très mauvais retard à l’allumage en juillet », la fin de l’année a été plutôt « molle » en termes d’affaires, avec « une reprise début 2018, pénalisée par la grève SNCF qui a perturbé le pré-acheminement des marchandises ».
Résultat : les exportations de maïs n’ont progressé que de 73 % à près de 177 300 t, « ce qui n’est pas très élevé (on partait d’une récolte 2016 au rendement catastrophique) », celles de blé dur se sont accrues de 42 % à 240 000 t, celles d’orges de 6 % à 413 000 t et celles de blé tendre de 5 % à plus de 1 342 600 t.
En termes de destinations, le tonnage expédié sur l’Arabie saoudite, premier pays destinataire, a presque quadruplé à 597 100 t (« grâce aux 12,5 % de protéine des blés tendres récoltés sur l’hinterland en 2017 »), de même sur la Tunisie avec 89 500 t. On notera le triplement des volumes sur l’Italie, à 536 500 t, qui concerne des lots de blé dur de mauvaise qualité, « les bons lots ne trouvant pas preneur depuis deux ans », souligne Simon Aimar.
Les premières coupes d’orge font apparaître « un PS très correct, une humidité basse, une absence de maladies mais des rendements du simple au double ». Alors que les cultures de blé dur se présentent bien, celles de maïs sont « très hétérogènes en termes de levée, selon les dates de semis ».
« Les prévisions de sortie à un mois (blé tendre, blé dur et orge fourragère) sont, à l’instant T, déjà bien supérieures à un an d’écart, mais loin des exportations des années précédentes, confie Simon Aimar. Elles devraient être le double de celles de juillet 2017. »