Marché international
Exportation de céréales : un début de campagne 2021/2022 décevant pour l'opérateur portuaire Sica Atlantique
Les exportations de Sica Atlantique, terminal céréalier de port Atlantique La Rochelle, s’élèvent à 1Mt sur la première moitié de l’exercice commercial 2021/2022, contre 713 200 t sur le premier semestre 2020/2021.
Les exportations de Sica Atlantique, terminal céréalier de port Atlantique La Rochelle, s’élèvent à 1Mt sur la première moitié de l’exercice commercial 2021/2022, contre 713 200 t sur le premier semestre 2020/2021.
« Si l’activité sur le premier semestre de la campagne de commercialisation 2021/2022 est meilleure que l’an dernier, les chargements restent très en deçà de nos attentes », se désole Vincent Poudevigne, directeur général du groupe Sica Atlantique. Les expéditions de grains n’atteignent que le million de tonnes sur juillet-décembre, alors que Sica Atlantique espérait, début octobre, approcher les 2,4-2,5 Mt de céréales chargées sur l’ensemble de l’exercice 2021/2022 (contre 1,46 Mt en 2020/2021).
Net ralentissement de l’activité sur la fin d’année
Le rythme des chargements s’est ainsi fortement ralenti entre le premier et le deuxième trimestre de l’exercice commercial en cours : sur juillet-septembre, 670 000 t de céréales ont été exportées, contre 230 000 t sur les trois mois suivants.
A fin décembre, les exportations de blé tendre de Sica Atlantique (silos de La Pallice et Tonnay-Charente) s’établissent à 555 000 t (contre 277 695 t sur le premier semestre 2020/2021), celles d’orge à 260 000 t (contre 274 470 t), celles de blé dur à 71 000 t (contre 78 783 t) et celles de maïs à 45 000 t (contre 34 372 t).
La Chine largement en tête des destinations
En termes de destination, les pays tiers ont acheté 740 000 t de grains sur la première moitié de la campagne 2021/2022 (561 478 t l’an dernier sur la même période), contre 257 000 par les Etats membres de l’UE (150 743 t).
Dans le détail, la Chine occupe sur la première place du podium, avec 256 000 t (contre 283 552 t sur juillet-décembre 2020), devant l’Algérie (125 000 t, contre 5 200 t) et la Côte-d’Ivoire (103 000 t, contre 125 116 t). Viennent après le Royaume-Uni (90 000 t, contre 48 010 t), le Sénégal (44 000, contre 31 300 t) et le Mali (32 500 t, contre 37 100). Concernant l’UE, le premier Etat membre importateur est le Portugal (43 600 t, contre 17 300 t), suivi de l’Espagne (35 780 t, contre 1 356 t) et l’Italie (29 760 t, contre 24 454 t).
Navigation à vue
S’agissant des perspectives d’exportations céréalières sur la seconde moitié de la campagne 2021/2022, Sica Atlantique reste prudent.
« A ce jour, étant donné le manque de visibilité des marchés [conséquences du variant de la Covid-19 sur la consommation mondiale, NDLR] et leur évolution récente [conflits géopolitiques, production de pétrole], nous n’avons aucune prévision fiable pour les mois qui viennent en termes de volume par espèce ou destination », affirme Vincent Poudevigne. Et d’ajouter : « Nous sommes réservés dans nos perspectives du fait des fluctuations actuelles des cours des marchandises et des taux de fret ».