Sénalia : nette progression des exportations de céréales d’une campagne sur l’autre
Après une campagne marquée par un faible disponible exportable, celle de 2021-2022 a été plutôt satisfaisant, avec une hausse de 37 % de ses chargements de grains. L'exercice commercial qui débute s'annonce sous les meilleurs auspices.
Après une campagne marquée par un faible disponible exportable, celle de 2021-2022 a été plutôt satisfaisant, avec une hausse de 37 % de ses chargements de grains. L'exercice commercial qui débute s'annonce sous les meilleurs auspices.
Le terminal céréalier, installé sur le port de Rouen, a enregistré un trafic à l’export de 4,1 Mt en 2021-2022, contre 3,005 t la campagne précédente, marquée par un moindre disponible exportable. Rappelons que le trafic en 2019-2020 a atteint 5,201 Mt, un plus haut depuis la campagne 2015-2016, avec ses 5,210 Mt.
Des chargements de blé tendre en hausse de plus d'un tiers
Dns le détail, ce sont 2,580 Mt de blé tendre qui ont été chargées sur la campagne qui vient de s’achever, contre 1,9 Mt en 2020-2021. En orge fourragère, le tonnage exporté s’élève à 940 000 t (contre 520 000 t), celui de l’orge de brasserie à 400 000 t (contre 450 000 t). Les autres grains (blé dur, colza, pois et maïs) représentent un volume de 180 000 t (contre 130 000 t).
Ces céréales et oléoprotéagineux proviennent de l’hinterland rouennais, qui s’étend de la Normandie à la Beauce, en passant par le nord et le sud de la région parisienne.
Une prédominance de la Chine
En termes de destinations, on retrouve la Chine (1,6 Mt) sur la première marche du podium, le Maroc sur la deuxième (700 000 t) et l’Algérie sur la troisième (600 000 t).
Cette campagne de commercialisation a été marquée par des moissons qui se sont étalées dans le temps, en raison du mauvais temps qui entravait les travaux de récolte. Les précipitations intermittentes ont dégradé la qualité du blé tendre, dont une grande quantité a été déclassée en blé fourrager. « La grande hétérogénéité des lots réceptionnés par les installations portuaires de Sénalia a engendré un important travail de triage et d’allotement », souligne Alain Charvillat, directeur Céréales Export du terminal portuaire rouennais.
Autre fait marquant : la prépondérance du débouché chinois sur la première moitié de la campagne en blé, orge fourragère et orge de brasserie ; puis le retour sur des destination plus habituelles en fin de période, comme l’Algérie et le Maroc.
Une campagne 2022-2023 qui s’annonce bien
Concernant les récoltes sur l’hinterland du port de Rouen, « s’il est encore trop tôt pour en connaître les quantité et qualité, on peut déjà affirmer que les premières réceptions d’orge (en semaine 26) sont plutôt prometteuses et on attend avec impatience les premiers blés tendres qui devraient embarquer dans la foulée », se réjouit Alain Charvillat.
Dans ce contexte, il est également prématuré de définir un objectif d’exportation sur la campagne 2022/2023, la collecte ne faisant que commencer (en semaine 26). A l’échelle nationale, « on enregistre une faible activité en orge, par manque de marché au départ de la France, en ce début d’exercice commercial. En revanche, on sent un engouement certain pour le blé tendre hexagonal sur le rapproché », déclare le dirigeant. Et d’ajouter : « Concernant Sénalia, nous avons déjà des embarquements prévus afin d’assurer le dégagement de début de campagne ».
Des investissements tous azimuts
Sénalia vient de terminer la rénovation de l’ensemble de ses outils de chargement navires (6 portiques) et de déchargement péniche (3 portiques) sur les deux principaux sites situés sur la rive gauche de la Seine (presqu’Ile Elie et Grand Couronne). Le terminal portuaire vient également d’inaugurer son nouveau siège social, le « 109 », situé aux portes de l’agglomération rouennaise.
« Le programme d’investissement de la campagne à venir est centré sur la pérennité de nos outils et la conservation des marchandises transitées chez nous », indique Alain Charvillat, , directeur Céréales Export de Sénalia.