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Approvisionnement
Réduire ou valoriser la variabilité des matières premières ?

Agroécologie, demande consommateurs, goûts nouveaux... Cela nécessite de revoir, potentiellement, l’ensemble de la chaîne de valeur, du champ au produit fini.

© Didgeman (Pixabay)

Pour la 70e édition des Journées techniques des industries céréalières (JTIC) à Lille, une conférence a traité, le 16 octobre, du vaste sujet de la satisfaction des marchés avec, en toile de fond, la variabilité des matières premières.

Les associations variétales de différents blés, tout comme les associations céréale/légumineuse, présentent un certain nombre d’avantages à l’aune de la transition agroécologique, ont expliqué Marie Hélène-Jeuffroy, directrice adjointe de la division Environnement et Agronomie à l’Inra, et Marianne Le Bail, professeur au département Sciences et Ingenierie agronomiques à AgroParisTech.

La diversité des systèmes de culture et la variabilité des matières premières permettent dans certains cas une baisse ou une meilleure maîtrise des maladies et adventices, ou l’augmentation du rendement à l’hectare… L’émergence de cette diversification des systèmes interroge aussi la politique de contractualisation entre amont et aval de la filière. Reste qu’en blé, « la demande de variétés pures de la majorité des meuniers entrave le développement des associations de variétés, qui permettrait de réduire les fongicides », selon les chercheuses.

S’adapter à un taux de protéines limité

Une autre approche apparaît : innover dans le process de transformation pour s’adapter aux contraintes de production. Mais, dans le cas du blé et de son taux de protéines, « le changement des normes de qualité marchande supposerait soit une évolution du procédé de panification à l’échelle mondiale, soit un repli de la production sur un marché local », confirment-elles. La diversification des modes de culture et des produits à transformer suggère que les acteurs de la filière travaillent ensemble et partagent leurs informations.

Camille Michon, présidente du centre Inra Ile-de-France-Versailles-Grignon, a présenté les changements de process induits dans le cas d’une association céréale/légumineuse avec l’exemple d’un cake mixant farine de blé et de pois.

 

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