Aller au contenu principal

Récoltes 2022 de blés : « Les pluies ont fait beaucoup de bien ! », déclare Benoît Piètrement (FranceAgriMer)

Les pluies de juin ont rassuré quant à l'état des cultures de blé tendre dans certains secteurs, notamment les terres profondes. Mais pour d'autres, elles sont arrivées trop tard.

© Schwoaze (Pixabay)

 

« Les pluies de début juin ont fait beaucoup du bien aux cultures françaises de blé tendre pour la récolte 2022! », s’est réjoui Benoît Piètrement, président du conseil spécialisé Grandes Cultures de FranceAgriMer (FAM), lors d'une conférence de presse le 9 juin en webinaire.

De bonnes situations en sols profonds

Les blés français ont souffert durant le mois de mai d'un fort déficit hydrique, cumulé à des températures élevées. « Nous partions d'un très bon potentiel. Puis, il s'est dégradé durant le printemps », remémore Catherine Cauchard, cheffe de projet Céré’Obs. Les pluies de juin se sont donc avérées être un soulagement, bien qu’elles soient arrivées trop tard dans certains secteurs, et soient tombées sous des formes qui n’ont pas été toujours idéales. « Les situations sont très variables. Celles en sol superficielles sont les zones les plus affectées », précise la spécialiste. Les sols profonds présentent en revanche souvent de bons potentiels.

Ni FranceAgriMer, ni Agreste n’a donné de perspectives de production de céréales pour 2022. Agritel a annoncé 33,3 Mt de blé tendre français en 2022 lors d’une conférence organisée par le CIC le 8 juin à Londres.

Luc Lorin, fondateur de Visio-Crop, table pour le moment sur un rendement moyen français de blé tendre à 7,18 t/ha, pour un volume de 34,4 Mt, selon son modèle de prévisions, réactualisé toutes les deux semaines. Pour rappel, son modèle se base sur une combinaison d'algorithmes prenant en compte la phénologie de la plante, la contrainte du sol, la réflectance (images satellites) et la météo (rayonnement, évapotranspiration, températures, précipitations). 

Les premières coupes d’orge dans le Sud-Ouest ont débuté, confirment les experts de FAM. Les précipitations « n’engendrent pas d’inquiétudes particulières pour le moment sur les qualités », précise Benoît Piètrement.

 En colza, « les pluies sont bénéfiques dans l’ensemble. Quand les colzas sont bien implantés, ils peuvent bien résister », relève Benoît Piètrement.

Quant au maïs, « il a commencé à entrer dans sa phase de sensibilité au stress hydrique », explique Catherine Cauchard. L’irrigation a commencé tôt, avec des arbitrages nécessaires au vu des faibles réserves entre céréales d’hiver et d’été, précise-t-elle.

Les plus lus

Le soja présente des prix plancher en raison d'une offre sud-américaine pléthorique

Le retour en force des tourteaux de soja argentins en Europe acté en 2024 devrait en effet se reproduire en 2025 en mode XXL.…

Graines de soja 2024-2025
L’USDA surprend avec une baisse des rendements de soja aux États-Unis

Le département états-unien à l'Agriculture (USDA) a rendu son verdict le 10 janvier dans son premier rapport de 2025, avec un…

Plusieurs premières pages de la presse française sur l'investiture de Donald Trump
Donald Trump prend son temps sur les taxes douanières

Ce lundi 20 janvier 2024 a marqué le retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis. Lors de son premier…

Martín Biscaisaque, céréalier et président de la filière argentine du blé (Argentrigo), à Buenos Aires.
Des exportations d'orge brassicole argentine en retrait sur le marché brésilien

La qualité médiocre des lots d’orge récoltés ces jours-ci en Argentine retarde et limite les embarquements de grains destinés…

Couverture du rapport intégré 2023-2024 d'Arterris.
Arterris enregistre une baisse de son chiffre d’affaires en 2023-2024 malgré une hausse de la collecte

Le chiffre d’affaires de la coopérative agricole occitane Arterris s’est replié entre les campagne commerciale 2022-2023 et…

François Cholat, président du Syndicat national de l’industrie de la nutrition animale.
« Le volume de 2,7 millions de tonnes de soja importé en France lors de la saison 2022-2023 sera difficile à réduire », selon François Cholat, président du Snia

Entretien avec François Cholat, président du Syndicat national de l’industrie de la nutrition animale (Snia).

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne