Jeudi 21 février 2013
Rebond du complexe oléagineux dans un contexte de bilan tendu en soja comme en colza
COMPLEXE OLÉAGINEUX
Les cours du colza ont renchéri à l’instar de leur homologue américain. De plus, les opérateurs restent prudents face au manque de marchandises sur le marché européen, et sont dans l’attente de plus de précisions sur les chiffres de production du canola australien. À ce jour, les colzas français n’ont pas souffert des conditions froides de l’hiver et les biomasses aériennes se sont maintenues voire ont légèrement progressé selon le Cetiom. Les principales inquiétudes proviennent des colzas qui ont les pieds dans l’eau et qui souffrent d’asphyxie racinaire. En Lorraine et Nord Bourgogne, les cultures exposées au retournement de printemps représenteraient entre 10 et 15 % des surfaces. Dans les autres régions, notamment au Nord de paris, la situation est beaucoup moins critique. Il faudra attendre la sortie d’hiver pour avoir une meilleure vision de la situation. Les prix du soja ont gagné du terrain suite à de moindres pluies tombées en Argentine, ce qui pourrait nuire aux rendements. De plus, les opérateurs craignent toujours un épuisement rapide des origines US avant l’arrivée des marchandises sud-américaines. Enfin, des problèmes logistiques dans les ports brésiliens et un retard dans les chargements tirent également les cours vers le haut. Les cotations du tournesol se sont appréciées dans le sillage du complexe oléagineux.
Les tourteaux de soja, de colza et de tournesol affichent tous des prix en hausse dans le sillage des graines. Les fabricants d’aliments du bétail font le dos rond dans ce contexte de fermeté et ne procèdent qu’à des achats de compléments.
PROTÉAGINEUX
Cours en retrait
Les cours des pois fourragers et des féveroles ont encore perdu du terrain, dans le sillage des céréales. L’activité se focalise sur le nord-communautaire en pois ancienne récolte. On note quelques intérêts acheteurs pour le pois 2013 en départ Seine-et-Marne et Yonne. Quant aux féveroles, il n’y a plus de marchandises à vendre.
ISSUES DE MEUNERIE
Reprise des sons
Sur le marché de Paris, les cours des sons fins et pellets, se sont appréciés avec une offre se faisant à nouveau rare. La farine basse et le remoulage demi-blanc n’ont pas enregistré de variation. La tendance est similaire en province.
DÉSHYDRATÉS
Cotation de la nouvelle récolte
Les cours de luzernes déshydratées s’effritent légèrement dans le vide. À ces niveaux de prix, les acheteurs « se contentent du minimum syndical ». La reprise des affaires coïncidera avec la nouvelle récolte. Les pulpes de betteraves perdent également du terrain sur un marché lourd. Mais les vendeurs limitent le mouvement baissier, qui n’est pas du tout suivi par les acheteurs. On notera les premières cotations de la nouvelle récolte, sur des bases tarifaires bien supérieures aux cours actuels.
COPRODUITS
Stabilité des corn gluten feed
Les cotations spot de la poudre de lait affichent un recul sur la semaine avec une demande à l’export et des fabs français en retrait. La petite reprise de la collecte de lait explique participe aussi au retrait observé. En lactosérum, la cotation est reconduite nominalement sur un marché très calme.
Les cours des drêches de maïs se sont tassés sur le rapproché, mais ont renchéri à plus long terme. Les prix des PSC n’ont pas varié pour les corn gluten feed et se sont effrités pour les citrus. Les échanges étaient rares.
Les prix des pailles et fourrages sont stationnaires. Le marché, plus offert que demandeur, est morose.
PRODUITS DIVERS
Légumes secs à l’équilibre
Les cours de la graineterie oscillent entre équilibre et fermeté, dans un contexte de consommation habituelle pour la saison. Le marché des légumes secs est peu actif. Les prix sont stables. Sur le marché des farines de poissons, les prix au départ de l’Amérique du Sud sont en baisse pour les farines standard et en hausse pour le farines de qualité supérieure du fait de la faible disponibilité de ces dernières. La baisse de la parité €/$ est cependant en défaveur du marché européen.