Jeudi 28 février 2013

Prix du blé soutenus sur Euronext en faveur du repli de l’euro, ambiance pesante sur le physique

BLÉ TENDRE
Les cours du blé tendre ont affiché une relative fermeté cette semaine, à la faveur du recul de l’euro face au dollar, qui a rendu à l’origine française un peu de compétitivité sur la scène mondiale. Mais c’est surtout sur Euronext que la hausse s’est faite sentir sans que les opérateurs du marché physique ne suivent totalement. Ainsi la progression est moins marquée suivant les régions.
L’activité n’est pas débordante. Le rebond des prix fait ressortir les meuniers sur le marché intérieur. Mais cette reprise sera-t-elle ponctuelle ou durable ? Dans le Nord-Est, meunerie, amidonnerie et éthanolerie se manifestent aux achats. L’intérêt est plus décousu pour les céréales fourragères où l’offre est bien présente. Les Fab privilégieraient toujours les approvisionnements de proximité. Sur la façade Atlantique, l’activité est régulière, mais pour des volumes bien bas. Du côté de l’offre, les vendeurs font preuve de résistance dans quelques régions. Les opérateurs attendent avec intérêt la sortie de l’hiver, qui semble bien se présenter pour les cultures de blé tendre.
Côté fondamentaux, une tendance claire pour les prochains mois, peine à se dessiner. Les chutes de neiges et précipitations dans les zones de production aux États-Unis ont rassuré en partie les opérateurs même si la sécheresse passée a laissé derrière elle des dégâts irréversibles. En Russie, 12,6 % de la surface russe de céréales d’hiver, soit 2 Mha, auraient été détruites selon l’Union des céréales, contre 8 % en moyenne quinquennale. En Ukraine, 91 % des cultures de céréales étaient jugées dans un état bon à satisfaisant fin février, contre 66 % l’an passé d’après le cabinet d’analyse
UkrAgroConsult. Par ailleurs, les taxes sur les importations de céréales en Russie pourraient s’étendre jusqu’au 1er août, au lieu du 1^er juillet 2013.

MAÏS
Peu d’intérêt sur le marché intérieur comme à l’export
Dans le Sud-Ouest, l’activité se limite au marché local, pour de petits volumes. L’offre française n’est toujours pas compétitive sur l’Espagne. La région pourrait cependant bénéficier de nouvelles opportunités vers l’Asie, et redonner un peu de latitude au bilan français, selon la lettre hebdomadaire de l’AGPM.D’autre part, toujours selon le syndicat des producteurs de maïs français, les surfaces maïs hexagonales pourraient progresser en 2013. Cette hausse est estimée à quelques dizaines de milliers d’hectares supplémentaires, essentiellement dans le Centre et l’Ouest de la France, en raison notamment de retournement de cultures d’hiver.

ORGE DE MOUTURE
Marché frappé d’inertie
Les cours des orges fourragères affichent un retrait cette semaine sur un marché très peu actif sur l’intérieur comme sur le terrain international.
On notera l’appel d’offre tunisien pour la livraison de 25.000 t d’orges fourragères.
Une certaine demande existe dans le nord de l’Union européenne mais la concurrence du Caf Hollande pénalise les origines hexagonales actuellement. L’intérêt ne se manifeste pas encore vraiment sur la nouvelle récolte.

ORGE DE BRASSERIE
Renforcement de l’intérêt acheteur sur les OBP récolte 2012
La demande se fait plus présente sur le marché des orges de printemps récolte 2012.
Sur la campagne 2013/2014, les vendeurs restent peu présents dans l’attente de la réalisation des semis.
Rien de particulier à signaler sur le marché des orges d’hiver.

BLÉ DUR
Faible activité dans le Sud
Les cours du blé dur sont stables à haussiers cette semaine. L’approvisionnement de la place portuaire de Port-La Nouvelle génère une activité quotidienne mais peu fournie. Sur La Pallice, l’activité est passive.

FRETS
Flux soutenus sur Rouen
L’activité fluviale est soutenue sur  le port de Rouen . Concernant le marché intracommunautaire, la Belgique prime toujours sur la hollande malgré un petit frémissement de celle-ci.