Cotidienne

Prix des céréales le 3 février : la parité euro/dollar pèse sur les cours du blé, de l'orge et du maïs

La hausse de l’euro et un sentiment de détente concernant la situation en Ukraine ont fait reculer les cours des céréales sur Euronext et, en sympathie, sur leur marché physique respectif en France. La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé hier une inflation supérieure aux attentes, à 5,1 % contre 4,4 %. « L'inflation se maintient à un niveau élevé plus longtemps que nous ne le pensions », a déclaré Christine Lagarde, ajoutant que les « risques sont orientés à la hausse, plus particulièrement à moyen terme ». Les opérateurs financiers s’attendent ainsi à une hausse des taux à venir (deux hausses seraient envisagées). Une situation qui a entraîné les marchés financiers à la baisse et l’euro à la hausse, défavorisant les productions européennes sur le marché international.

Accalmie dans le conflit russo-ukrainien

Concernant le conflit entre la Russie et l’Ukraine, le président de la République Emmanuel Macron se rendra à Moscou puis à Kiev, lundi et mardi prochains. Le sentiment d’accalmie reste relatif, les troupes russes continuant de se masser à la frontière ukrainienne. La Russie et l’Ukraine étant deux acteurs majeurs du marché international des grains, une déstabilisation de la zone entraînerait automatiquement celle des échanges mondiaux de céréales.

Dans ce contexte, les cours du blé tendre et de l’orge fourragère ont observé un retrait sur le marché physique français. Le maïs a également perdu du terrain mais des inquiétudes demeurent avec un déficit hydrique qui se poursuit en Amérique du Sud alors que des pluies passées avaient un peu rassuré les producteurs ces derniers jours.   

Sur la scène internationale, on notera l’achat d’environ 54 000 t de blé meunier d’origine canadienne et australienne. L’annulation d’un contrat de vente de maïs états-unien par la Chine a pesé sur les cours de la céréale sur le CBOT.