COTidienne

Prix des céréales - La Chine, la Russie et la météo provoquant des petites baisses sur le blé et le maïs

Les cours des principaux contrats blé et maïs ont terminé en légère baisse ce mercredi 14 décembre 2022 sur les marchés, tant outre-Atlantique qu'en Europe. Le recul était valable pour les deux céréales sur l'ensemble des échéances proposées sur Euronext. Aux États-Unis, sur une baisse enregistrée pour la quasi-totalité des échéances 2023 sur le blé et le maïs à Chicago avant de retrouver un mouvement à la hausse au-delà. Sur les marchés physiques hexagonaux, les prix du blé tendre, du maïs et de l'orge fourragère étaient orientés à la baisse également. Les prix étaient limités en blé dur. Dans le nouveau rapport hebdomadaire de positions des traders d’Euronext, au vendredi 9 décembre et par rapport à la semaine précédente, il apparaît que les opérateurs dits financiers ont fortement diminué leur position nette longue sur le blé et qu’ils sont passés nets longs sur le maïs.

Baisse confirmée de la demande chinoise en novembre

Le ministère de l'Agriculture russe a annoncé une potentielle augmentation de ses quotas d'exportation (au-dessus de 25,5 Mt) de céréales pour la campagne en cours. De son côté, le bureau national des statistiques en Chine a annoncé un repli de la consommation des ménages de 5,9 % pour le mois de novembre sur un an (-0,5 % en octobre), au-delà des -4 % attendus par les analystes interrogés par l'agence Bloomberg : le rebond des cas de Covid-19 et les règles strictes de limitation des déplacements leur étant liés ont nettement pesé sur la consommation chinoise. Il faudra attendre la fin du mois pour mesurer les effets des assouplissements décidés début décembre.

Par ailleurs, la météorologie ne favorise pas un rebond des cours : pluies prévues pour les zones de culture du maïs argentin et brésilien ; temps plutôt doux dans les grandes plaines états-uniennes. De plus, les exportations états-uniennes de maïs ont tendance à ralentir et la demande en éthanol, outre-Atlantique, baisse avec des marges resserrées. Côté blé états-unien, les fonds étaient vendeurs alors que les exportations de blé ralentissent face à une origine Russie ultra compétitive.

Une croissance états-unienne rognée par la FED

Toutes ces données sont à prendre en compte désormais dans le contexte d'une politique monétaire de la Banque centrale des États-Unis (FED) qui semble simplifiée : ce mercredi, elle n'a relevé son principal taux directeur « que » d'un demi-point, une évolution moins forte que celles mises en œuvre depuis le printemps mais qui laisse ce taux à son plus haut niveau depuis 2007. La FED a également revu très fortement à la baisse le niveau de croissance du pays pour 2023 (+0 ,5 % contre + 1,2 % précédemment). A noter également que les cours du pétrole, tant sur les références européennes qu'états-uniennes, ont annulé pour une troisième séance consécutive ce mercredi.

Côté commerce international, on note que les exportations de grains ukrainiens, depuis le début de la campagne 2022-2023, ont diminué d'environ 30 % par rapport à l'an passé : de plus de 29 Mt à près de 20 Mt. Par ailleurs, la Tunisie a lancé un appel d'offres pour l'achat de 100 000 t de blé dur à charger entre le 10 janvier et le 25 février 2023.
 

Marchés physiques français du 14 décembre 2022 (base juillet pour les céréales)

Cotations des issues de meunerie du 13 décembre 2022

Cotations commerciales des produits laitiers du 8 décembre 2022

Evolution dollar / euro du 14 décembre 2022

Clôture du marché à terme de Chicago du 14 décembre 2022

Clôture du marché à terme Euronext du 14 décembre 2022

Cotations des marchés internationaux du 14 décembre 2022